Critique de film, Edward aux mains d'argent, personnage fantastique, catalyseur social, Johny Deep, Tim Burton
Peg, américaine quadragénaire, vendeuse de cosmétiques en porte à porte, se rend pour démarchage dans un château à l'écart de la bourgade préfabriquée qu'elle habite. Elle y découvre Edward, un personnage fantastique créé par un inventeur mort avant d'avoir eu le temps d'achever son oeuvre. Edward doit vivre avec en guise de mains, des lames de métal formant des ciseaux. Peggy va le faire sortir du château qu'il n'a jamais quitté pour l'emmener chez elle. Dans son nouvel environnement, Edward va susciter curiosité et réactions.
[...] Peggy va le faire sortir du château qu'il n'a jamais quitté pour l'emmener chez elle. Dans son nouvel environnement, Edward va susciter curiosité et réactions. L'intérêt, voire l'amour, d'une jeune fille belle et sensible pour un être hors norme. Ce thème, grand classique de la littérature romanesque trouve dans Edward aux mains d'argents un éclairage flamboyant au sein de la société américaine des années 1980. Sur ce fond de conte de fée, le films est une critique sociale de l'univers normalisé et apparemment aseptisé d'une bourgade de banlieue. [...]
[...] L'épisode de la crise cardiaque est un grand moment de cinéma. L'expression du regard de l'inventeur transmet au spectateur l'angoisse du regard de l'inventeur de ne pas avoir eu le temps d'achever son œuvre. Enfin, le leitmotiv de la voix de femme nous apaise après les moments de trouble. L'alternance avec la musique symphonique à base de cordes ainsi que les nuances contribuent à l'atmosphère envoûtante. Le film est tissé sur la trame d'un conte de fée, mais en tirant les fils, Burton amène le spectateur à réfléchir aux comportements sociaux dans un milieu qui ressemble au notre. [...]
[...] Mais très vite, ces apparences de façade vont se fissurer et les clichés vont s'inverser. Le quartier lisse vire au diabolique, alors que le château hanté devient paisible. Tim Burton fait varier l'objet de la peur pour nous faire nous interroger. Doit-on avoir plus peur d'une création ayant le pouvoir de blesser ou tuer à tout moment avec ses mains coupantes que d'un quartier où la différence n'est pas acceptée ? De plus, Johny Deep nous épate par sa prestation. Parfaitement dans le rôle d'Edward, il est inspiré par son personnage. [...]
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