Cinéma et société française depuis les années 30

Résumé du document

Le cinéma comme tout art s'apparente à un puissant moyen de communication. Le réalisateur utilise sa vie et son environnement économique, politique ou social dans sa création.
Le cinéma révèle donc les périodes qu'il traverse : des années 30 à aujourd'hui, le film reste un témoignage sur une époque par un de ses contemporains. Durant la période traitée, la société française aura vécu des périodes de troubles, de liesses, de désespoir. Le cinéaste dans son art a « photographié » ces bouleversements. De même, la France aura connu de profondes mutations : la France citadine de la fin de siècle a succédé à la France rurale des années 30. Là aussi, le cinéma a été aussi marqué par ces mutations (...)

Extraits

[...] Les Ripoux de Claude Zidi (1984), Les Compères de Francis Veber (1983), Trois Hommes et un Couffin de Coline Serreau (1985) ou de Marche à l'ombre de Michel Blanc en 1984 confirme le succès d'un comique de qualité au cours des années 80. Le cinéma français se distingue par une prise de conscience du politique à tous les niveaux qui le conduit à explorer sous tous les angles la vie sociale du pays. Tout un cinéma met en scène des personnages souvent déracinés des les modèles dominants de la France de 1970. Le sulfureux Les Valseuses (1974) de Bertrand Blier décrit les errements de jeunes marginalisés incarnés par Patrick Dewaere et Gérard Depardieu. [...]

[...] Le film le plus marquant de ce courant est sans aucun doute les 9 heures de Shoah (1985) que Claude Lanzmann réalisera, sans jamais perdre sa rigueur. Ce film est le plus violent sur l'oubli et la mémoire des camps d'extermination nazis. Si ce cinéma se fait si rare, c'est sans doute qu'il est toujours difficile de regarder en face le réel. Le 20ème siècle aura donné au cinéma une mission de témoin de son époque. Comme l'écrivain ou le peintre, le cinéaste puisse dans son quotidien et son environnement direct la source de son inspiration. [...]

[...] Cinéma et société française depuis les années 30. Le cinéma comme tout art s'apparente à un puissant moyen de communication. Le réalisateur utilise sa vie et son environnement économique, politique ou social dans sa création. Le cinéma révèle donc les périodes qu'il traverse : des années 30 à aujourd'hui, le film reste un témoignage sur une époque par un de ses contemporains. Durant la période traitée, la société française aura vécu des périodes de troubles, de liesses, de désespoir. Le cinéaste dans son art a «photographié ces bouleversements. [...]

[...] Ainsi le cinéma du XXème siècle aura été un bon révélateur des périodes qu'il a traversé. Révélateur des évolutions de la société et de ses mœurs mais aussi révélateur des cicatrices de l'histoire. Le cinéma aura au cours du siècle soulevé toutes les interrogations d'un peuple sur son histoire. Chaque sortie d'un film sur la collaboration et la Résistance au cours de la Seconde Guerre Mondiale ouvre par exemple des polémiques intarissables. [...]

[...] Le cinéma révèle aussi les aspirations de la société. La libéralisation des mœurs entamée dans les années 60 crée de nouveaux mouvements cinématographiques. Les années 70 voient ainsi le développement du cinéma pornographique, en particulier de la série des Emmanuelle. Tandis que le grand public va à la rencontre d'Emmanuelle (1974) du français Just Jaekin, le développement de ce cinéma conduit en 1975 à la mise en vigueur d'une nouvelle réglementation définissant la catégorie X. Après le sommet de la vague en 1978 (142 films classés le phénomène retombera pour devenir négligeable au début des années quatre- vingt, relayé plus discrètement par le marché de la vidéo. [...]