Le cinéma est l'une des expressions culturelles les plus représentatives du XXème siècle. La fiction y occupe beaucoup de place. Même si il ne prétend pas être une reproduction de la réalité, il est intéressant de l'étudier comme un élément culturel, porteur de marqueurs, d'allégories identifiant une société.
Or quel meilleur exemple que la réception du cinéma japonais en France après la seconde guerre mondiale. La rencontre de deux civilisations aux antipodes géographiques, dans un contexte national de reconstruction.
[...] En 1924, ce ne sont pas moins de 875 films qui seront produits. Depuis les années 30 le gouvernement contrôle la production cinématographique. La guerre et ses revers font faire baisser la production et son éclectisme. Durant toute cette période le cinéma japonais est ignoré des occidentaux. L'altérité et un certain sentiment de supériorité européen semble être un obstacle. La France privilégie un certain type de film, soit en fonction alliance et de stratégies politique entre deux pays, soit en favorisant des œuvres adaptées au marché occidentale. [...]
[...] Les Etats-Unis occupent le pays. Ils veulent enseigner et faire accepter aux Japonais, notamment à travers leurs productions cinématographiques, la démocratie. Ils encouragent le libéralisme économique et le pacifisme. Pour ce faire la censure américaine favorise ces sujets au détriment de thèmes traditionnels et patriotique. Un contrôle qui prend fin avec la signature du traité de San Francisco le 8 septembre 1951. Celui-ci donna l'indépendance au Japon, mettant fin à la période d'occupation Pour le cinéma, les années 50 constituent alors un âge d'or financier pour les majors, possédant leurs propres réseaux. [...]
[...] Cependant l'altérité semblait être un obstacle avant-guerre. De la sorte le choix des films ne sera pas anodin. Libre de toute censure, Kurosawa réalise un jidaigeki, film historique, en noir et blanc. C'est un genre de films dont l'intrigue se déroule dans le Japon féodal. Ce genre représente presque la moitié des films japonais des années 50. Rashômon a reçu la distinction suprême du festival de Venise en 1951, le Lion d'or, Il révèle le cinéma japonais en Europe. Il est le symbole d'une exportation réussi. [...]
[...] Enfin, le bûcheron, seul témoin direct de la fin de l'événement. Chacun cherche à se donner le meilleur rôle possible. Il s'agit donc d'un film de témoignage empli de flash-back, le but principal n'étant pas de découvrir la vérité, mais de savoir pourquoi les personnages mentent, autant à eux- mêmes qu'à la justice. (Au premier niveau est la réalité matérielle de faits, gestes et paroles du crime Au deuxième niveau est la réalité sensorielle des images et des sons perçues. [...]
[...] Le cinéma exotique: le cinéma japonais Le cinéma est l'une des expressions culturelles les plus représentatives du XX ème siècle. La fiction y occupe beaucoup de place. Même si il ne prétend pas être une reproduction de la réalité, il est intéressant de l'étudier comme un élément culturel, porteur de marqueurs, d'allégories identifiant une société. Or quel meilleur exemple que la réception du cinéma japonais en France après la seconde guerre mondiale. La rencontre de deux civilisations aux antipodes géographiques, dans un contexte national de reconstruction. [...]
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