George Franju est un réalisateur français né en 1912 à Fougères dans l'Ille-et-Vilaine et mort le 5 novembre 1987 à Paris. Il est également un membre déterminant des institutions cinématographiques françaises.
Au début des années 1930, George Franju travaille dans une imprimerie parisienne lorsqu'il fait la rencontre d'Henri Langlois. Tous deux deviennent rapidement amis en découvrant qu'ils ont une passion commune pour le cinéma. Par la suite, ils décident de créer en 1935 un ciné-club appelé « Le cercle du cinéma ». Le but de ce ciné-club est de projeter des films muets suivis de débats libres. George Franju et Henri Langlois sont convaincus de la nécessité de sauvegarder les films muets en perdition depuis l'avènement du cinéma parlant en 1929. De nombreuses personnalités parisiennes à cette époque fréquentent « Le cercle du cinéma ».
Grâce à l'argent gagné du ciné-club et à l'argent prêté par la famille d'Henri Langlois, les deux compères se rendent sur les marchés aux puces de Paris ou chez les antiquaires pour acheter des copies de films. Une de leurs acquisitions majeures est la collection Albatros qui comprend des œuvres de Jacques Feyder, Jean Epstein, Julien Duvivier ou encore René Clair que Franju qualifie de « collection capitale ». Par cette action commune de montrer des films rares et par ce besoin de vouloir les conserver et les protéger, ils vont créer le 9 septembre 1936 la Cinémathèque française. Parmi les cofondateurs on retrouve Jean Mitry, Paul-Auguste Harlé, Lotte Eisner.
[...] Comme le disait François Truffaut, Georges Franju était un instinctif visionnaire en avance sur son temps.[25] En effet, l'aspect gore des images des scènes d'horreur dans le film les yeux sans visage (une extraction de peau sur le visage de Juliette Mayniel ou un corps massacré par une meute de chiens) paraissent aujourd'hui anodin, mais garde son impact. Longtemps considéré comme mineur, Les yeux sans visage est désormais un film culte de la cinéphilie mondiale. De nombreux cinéastes lui ont rendu hommage, de John Carpenter à Leos Carax en passant par John Woo et Pedro Almodovar. Ce dernier qui a réalisé la piel que habito [ANNEXE 17] revisite explicitement les yeux sans visage de Georges Franju. [...]
[...] Une biographie de Georges Franju (1912 - 1987) Table des matières I. Les actions realisées par Georges Franju dans le domaine des institutions cinematographiques francaises 3 II. Georges Franju : un homme, un realisateur et une œuvre filmique unique 5 Ses débuts prometteurs entre courts-métrages et documentaires 5 Ses premiers longs métrages et sa relation complexe avec le genre cinématographique 7 III. Les réactions du public et de la critique et l'impact de ses films sur le cinéma aujourd'hui 10 Les réactions du public et de la critique 10 L'impact de l'œuvre de Georges Franju dans le cinéma aujourd'hui 11 CONCLUSION ANNEXES BIBLIOGRAPHIE I. [...]
[...] Le film a épouvanté les spectateurs anglais. On lit dans la presse britannique cet écœurant petit spectacle ou la France se déshonore Cependant malgré le rejet du film de la part des Britanniques et de quelques critiques françaises, le film est distribué dans toute l'Europe. D'ailleurs, la sortie d'une version américaine intitulée the horror chamber of docteur Fauster [ANNEXE 14] permet aux yeux sans visage d'acquérir le statut de film culte auprès des adeptes du cinéma d'épouvante. Pour ces autres longs métrages, dont notamment l'adaptation littéraire de Thérèse Desqueyroux [ANNEXE 15] les critiques semblent être pour la plupart positives, mais elles reprochent au cinéaste d'avoir mis de côté sa créativité et son originalité dans ce film. [...]
[...] À travers ce documentaire et ses images, il a donc voulu nous montrer que la France en 1949 sort tout juste de l'occupation et que les atrocités des camps de concentration sont encore dans toutes les mémoires. Ce film montre de façon déguisée le drame de la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale. Alain Resnais s'est d'ailleurs inspiré du documentaire de Georges Franju pour son film nuit et brouillard sorti en 1955. [10][ANNEXE Georges Franju se contente donc dans un registre hyper réaliste et poétique d'enregistrer les images qui restent habituellement cachées aux yeux du public. [...]
[...] Comme on l'a vu dans le sang des bêtes Georges Franju se tient à la limite de l'insupportable sans y tomber. On le voit dans ce traveling avant sur le visage décollé qui se perd dans un fondu au noir. Georges Franju veut montrer ce qui est insupportable à regarder comme dans le film de Luis Buñuel le chien andalou [ANNEXE 13] l'un des chefs-d'œuvre du cinéma surréaliste. On comprend mieux l'intention de Georges Franju en lisant cette phrase de Boileau-Narcejac qui fait partie des personnes ayant adapté le scénario de Jean Redon Il suffit d'un peu d'imagination pour que nos gestes les plus habituels se chargent d'une signification inquiétante, pour que le décor de notre vie quotidienne engendre un monde fantastique Ce qui intéresse Franju c'est le décalage entre l'univers du réel et l'imaginaire propre au fantastique. [...]
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