André S. Labarthe est réalisateur, scénariste, producteur et critique de cinéma. Il est un penseur, un cinéphile, amateur d'art, de philosophie ou encore de littérature. Il intègre les Cahiers du cinéma alors que Jacques Rivette en est le rédacteur en chef. C'est une revue qui a bouleversé l'histoire de la critique cinématographique et participé de très près à l'essor de la nouvelle vague. En effet de grands cinéastes tels Jean-Luc Godard, François Truffaut ou Eric Rohmer y écrivent leurs premières critiques. La nouvelle vague s'est développée à la fin des années 1950, notamment avec les Quatre cents coups de François Truffaut qui est présenté au festival de Cannes en 1959. C'est une nouvelle idée du cinéma qui naît avec une génération de jeunes réalisateurs prometteurs qui pour la plupart n'en sont qu'à leur premier ou second long métrage. 1959 est aussi l'année ou est atteinte la barre du un million de foyers équipé d'un téléviseur, le monde de la télévision et du cinéma commence à changer progressivement, le public demande de l'image.
[...] Entretien réalisé pour l'émission de cinéma Désaxés, diffusée sur Radio libertaire le 19 décembre 2004. Entretien avec André S. Labarthe, réalisé par Luc Lagier, à Paris, le 29 janvier 2005. [...]
[...] On perdait les caractéristiques de la langue elle-même et tout ce qui passait par le visage. Si on met un espace blanc dans le report du texte, ça fabrique un silence, mais à l'image, on s'aperçoit que ce silence est peuplé, il y a des mimiques, quelque chose qui se passe Cependant, il ne s'agit pas seulement d'un entretien classique comme il y en a tant à la télévision, c'est un véritable travail de montage et de mise en scène autant qu'une réflexion sur l'artiste interrogé. [...]
[...] Les Cahiers du cinéma ont donc créé un mythe autour du réalisateur- auteur avec des critiques qui changent la façon de penser le cinéma en France. En 1962 naît Cinéastes de notre temps, série imaginée par Janine Bazin et développée avec André S. Labarthe sur le modèle des entretiens publiés dans les Cahiers du cinéma. Le premier épisode est diffusé en 1964 et la série continue avec cinéma, de notre temps. Ces entretiens filmés se placent dans une continuité tout en apportant quelque chose de nouveau, autant à la télévision qu'à la découverte d'artistes dans leur travail et ce qu'il y a autour. [...]
[...] Pour moi, la mise en scène est ce qui permet d'exterminer toute trace d'intention. Vous comprenez le prix que j'accorde à des concepts comme: hasard, chance, expérimentation. Ce sont des choses qui m'intéressent prodigieusement dans ce que ça entraîne de réflexion sur la nature du cinéma Si Cinéastes de notre temps s'inscrit dans un contexte de renouveau du cinéma avec la nouvelle vague, c'est également une période clé pour la télévision française. En effet, les revues commencent à critiquer les programmes télévisés et le public en est influencé : une émission est maintenue si la critique est bonne. [...]
[...] Par conséquent, ces thèmes sont repris à la télévision. Ainsi Daisy de Galard avec Dim dam dom, l'école des femmes donne à voir le quotidien des femmes dans le contexte socio-économique des années 1960, elle aborde des sujets dits féminins comme la mode et la beauté. Il s'agit d'une série diffusée à partir de 1965 et destinée principalement aux femmes, qui précédemment avaient le droit à Des femmes chez elles (1946) ou Pour vous madame (1951), deux émissions montrant les femmes en mère de famille, épouse ou faisant le ménage. [...]
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