Palme d'or du Festival de Cannes en 2004, Fahrenheit 9/11 est un véritable réquisitoire contre George W.Bush de la part de Michael Moore. Ce documentaire retrace peu à peu le parcours de Bush depuis son élection en tant que président. Après une séquence d'introduction qui accuse Bush d'avoir truqué les élections de 2000, Michael Moore met en scène une séquence réservée à l'événement le plus marquant du début du XXIème siècle : les attentats du 11 septembre. Comment Michael Moore fait-il le récit de ce drame qui transforma New York ?
[...] La vie est arrêtée dans le temps, plus rien ne bouge, toute l'effervescence a laissé place à la torpeur. Après le premier plan où Moore avait choisi de ne pas montrer d'images, c'est ensuite le son qui est mis de côté et remplacé par un morceau joué au violon. La lenteur de ce morceau semble suspendre la ville hors du temps. De plus, Michael Moore choisit de passer certaines images au ralenti. Il s'agit à nouveau de donner une impression de longueur. [...]
[...] La profondeur de champ est inexistante, rappelant le tragique de la situation. Un autre plan, la caméra au ras du tatami, c'est-à-dire loin des hauteurs où se trouvaient auparavant les tours, montre des hommes et des femmes qui fuient. On n'aperçoit pas leurs visages, on ne voit que leurs jambes et donc leur course loin de cette horreur II. New-York suspendu dans le temps Les attentats du 11 septembre 2001 sont un fait d'une importance capitale qui modifia non seulement New-York mais aussi la politique américaine, qui est le sujet du film de Moore. [...]
[...] New-York est en effet stoppé, car elle vit une catastrophe qui la défigure et qui la rend vulnérable aux yeux du reste du monde. Conclusion À travers cette séquence, Michael Moore veut témoigner de l'événement qui marque réellement le début du XXIème siècle, les attentats du 11 septembre 2001. Au-delà de la teneur tragique de ce fait marquant, Moore veut montrer l'hyperpuissance américaine n'aurait pas dû se sentir intouchable. New-York est alors profondément modifiée, amputée de ce qui faisait d'elle le symbole de la puissance économique américaine et le réalisateur tient à insister sur ce changement sans retour. [...]
[...] Après une séquence d'introduction qui accuse Bush d'avoir truqué les élections de 2000, Michael Moore met en scène une séquence réservée à l'événement le plus marquant du début du XXIème siècle : les attentats du 11 septembre. Comment Michael Moore fait-il le récit de ce drame qui transforma New York ? I. New-York DECHIRée La séquence débute avec un long plan sans image où l'on peut entendre les tours s'effondrer et les passants hurler. Le spectateur est donc obligé d'utiliser ses propres souvenirs de ce drame, ce qui rend ce plan particulièrement émouvant car cela l'ancre dans la réalité. De plus, ce plan noir rappelle tout simplement à quel point cet événement est sombre et dramatique. [...]
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