« L'ensemble de l'audiovisuel français et en particulier le cinéma vit sans doute aujourd'hui sa crise la plus grave. Les choix gouvernementaux en sont largement responsables mais ils sont rarement mis en cause. » C'est ce qu'affirme Marin Karmitz, dirigeant la société MK2 de production, de distribution et d'exploitation des salles MK2 qu'il a créée en 1971. Dans « Profession producteur » nous découvrons un homme qui a du se battre pour se faire une place dans un milieu où l'on se fait vite oublier : celui du cinéma.
Juif roumain exilé en France avec toute sa famille en 1947, Marin Karmitz est un homme passionné par ce qu'il fait bien que son père avait pour lui bien d'autres ambitions. Il a travaillé avec les plus grands réalisateurs (Godard, Chabrol, Resnais, Rossellini, Kieslowski….), a produit certains des plus beaux chefs d'œuvres du septième art de ces trente dernières années. Il n'a pas toujours réussi, loin de là, mais il a su apprendre de ses erreurs et devenir un créateur. De sa conversation avec le journaliste Stéphane Paoli surgissent trois grandes idées :Quel fut le parcours de Marin Karmitz pour parvenir au métier de producteur ? Quels sont les enjeux que l'on rencontre pour produire un film ? Et enfin, qu'est-ce qu'être distributeur et exploitant ?
[...] Participer au tournage n'est pas obligatoire pour un producteur qui n'a d'ailleurs rien à y faire. Or, pour karmitz il est important d'y participer afin de faciliter la tache au réalisateur, être là pour lui s'il a besoin d'un conseil. Faire un film c'est se heurter à des problèmes de tout genres. Par exemple, il faut trouver les bons acteurs mais surtout savoir régler les problèmes que certains causent au film. Sur le tournage du bon plaisir de francis girod, catherine deneuve, star du film, arrivait toujours en retard. [...]
[...] A l'origine l'affiche d'un film était une peinture, on pouvait alors les faire peindre dans la tradition des beaux-arts, par des artistes. Pour karmitz, il a fait peindre à ses débuts des affiches par bernard dufour, gérard fromanger ou encore ernest pignon ernest dans la tradition de mai 68. En général le metteur en scène ne s'occupe de l'affiche qu'à partir du moment où on lui présente afin de donner son avis mais il arrive parfois qu'ils apportent des propositions personnelles. [...]
[...] un film doit être porté du début à la fin, de l'écriture du scénario à la sortie en salle en france et à l'étranger, jusqu'à sa diffusion sur les chaînes de télévision et à la production du dvd. être distributeur et exploitant c'est surtout faire qu'un film aboutisse. En effet, même les plus meilleurs films, s'ils ne sont pas bien suivi lors des différentes étapes de sa sortie, peuvent rester inabouti. Il est important de faire que chaque élément de la sortie d'un film soit réfléchi afin qu'il vive le plus longtemps possible. [...]
[...] Il faut se demander si le film a intérêt ou non à être présenté à un festival pour lui faire de la publicité. Nous savons très bien que le festival de cannes et les prix ou césars permettent au film d'être lancé avant même d'être sorti. Il peut être préférable d'attendre quelques mois après les festivals pour sortir un film. Il faut également pour bien sortir un film, lui faire de la publicité. Cette publicité permet au film de se faire connaître du publique car il n'y a que ce moyen là pour attirer les spectateurs. [...]
[...] Pour karmitz le dvd est une utopie qui devient réalité au xxième siècle. Le dvd offre une aussi bonne qualité d'image qu'au cinéma, et se garde beaucoup mieux qu'une cassette vidéo. En effet la cassette vidéo avait une durée de vie limitée, au bout d'un certains temps la bande vieillissait et ne marchait plus, tandis qu'un dvd peut durer très longtemps, la qualité reste exceptionnelle. De plus, le dvd offre quelque chose qu'une cassette vidéo ne proposait pas : des suppléments. [...]
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