Le cinéma est un art complet qui associe images, mouvements et sons. Il y a des films qui traitent du cinéma, des films-manifestes comme Le Mépris de Godard pour ne citer qu'un exemple. Il y a également des films qui mettent en scène le son et la musique et qui semblent construits pour et par la musique. Ainsi, Billy Elliot de Stephan Daldry est selon moi, un film de ce genre. Le son y est dominant et prend une place centrale que ce soit dans la forme ou dans le fond.
Il est ici question d'un garçon de 11 ans, Billy, qui vit dans une ville minière en Angleterre dans les années 80, qui a un rêve : devenir danseur de ballet, dans le dos de son père, qui lui, le voit plutôt boxeur. Ainsi, nous allons voir comment s'agencent les divers éléments du son au cinéma pour faire passer les messages du film.
[...] Pour généraliser, l'univers de Billy, c'est à dire la musique, est ce qui est présent en plus grande quantité dans le film, et relègue au second plan tout le reste des bruits et paroles. Ainsi, par son désir de réussir, il prend le dessus sur la pression familiale et sociale et devient celui qu'il a toujours revu d'être un danseur de ballet. Bibliographie indicative Thierry Millet. Analyse et réception des sons au cinéma, L´Harmattan p. Laurent Jullier. Les sons au cinéma et à la télévision : Précis d´analyse de la bande-son, Armand Colin p. [...]
[...] Nous pouvons donc délimiter dans le contexte du film, deux univers distincts, résumant tout. D'une cote, nous avons l'univers de l'imaginaire de Billy, de ses désirs, et de l'autre la réalité, où son père le brusque, et où il se retrouve face à la réalité sociale (grève). Grâce à la musique, il arrive à relier ces deux univers. C'est le cas dans la séquence ou la chanson love to boogie” de T-Rex, relie spatialement Tony, qui écoute cette chanson, Billy qui danse dessus, le père qui prend un bain en l'écoutant aussi (mais la musique est étouffé, car la source vient d'ailleurs, surement de la chambre de Billy) et la grand-mère, faisant des poses de ballet. [...]
[...] Il s'imaginait la musique pendant ses cours, et dansait dessus. Une autre fonction de la musique est d'accompagner Billy. Comme nous l'avons vu précédemment, Billy songe à la musique une bonne partie de son temps. De plus, la musique l'accompagne dans ses actes. Pendant la scène où il cache ses chaussons, court avec ses camarades, et va à la bibliothèque, la chanson de T-Rex it le suit. Quand la bibliothécaire le sort de son état d'esprit songeur ( il vient tout juste de prendre la décision de suivre les cours de ballet) et le surprend dans la lecture d'un livre de ballet, la musique s'arrête nette. [...]
[...] Wilkinson, et pour finir, l'univers du social est présent par les sirènes des policiers, et la voix des mineurs en grève. A l'image aussi, la police est omniprésente. Daldry nous montre que la police fait partie de la vie des quotidiennes quand Debbi joue avec un bâton, qu'elle fait passer sur le mur et des barres de fer, elle continue à le faire sur les boucliers des policiers, sans même s'en rendre compte. Lorsqu'on ne les voit pas à l'écran, on les entend, au loin, designers par une sirène, ils sont toujours là, sans intervenir. [...]
[...] Wilkinson, le poussant à bout avec ses et two, three” est aussi présente tout le long du film, l'encourageant et le forçant a se surpasser, par la répétition, le travail acharne, l'entrainement. Pour finir, comme il s'agit ici de musique, la logique serait de danser. Ce que Billy fait. La dance est pour lui un exutoire. Au concours à Londres, on lui demande ce que ça lui procure de danser, et il répond: “Sorta stiff and that, but once I get going then I forget everything. And sorta disappear.[ ] I'm just there. Flying like a bird. [...]
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