Lorsque l'on parle de « produit », cela implique forcément l'idée de commerce et d'industrie. Cependant, à travers cette étude, nous ne verrons pas uniquement le film en tant que marchandise, mais nous étudierons son caractère très original, et à la fois ses ressemblances, ses similitudes, ainsi que ses différences avec d'autres secteurs. Ainsi, nous tenterons de répondre à la question suivante : Sur le marché, le film est-il un produit comme un autre ? Ici, le statut de « produit » ne sera pas le seul étudié. Nous resterons relativement concentrés autour d'éléments précis, excluant toute exhaustivité d'éléments, le sujet étant trop large. Pour cela, nous verrons dans un premier temps, le rôle, l'intervention et les éléments mis en place par les pouvoirs publics dans l'industrie cinématographique, puis, nous analyserons les carrières artistiques et le lien étroit entre la filière cinématographique et d'autres secteurs d'activités. Et pour finir, nous étudierons les différents supports d'exploitation dont bénéficie le film, ainsi que leurs « relations ».
[...] Ceci nous amène à nous demander si la vidéo est un support complémentaire ou concurrentiel à la salle. On pourrait affirmer que la vidéo se place entre ces deux statuts Elle permet de faire des recettes considérables sur le film, mais elle déséquilibre tout de même le marché de la salle, par le fait même de la courte période à attendre pour pouvoir posséder le film. De plus, la hausse des investissements et des recettes pour les équipements audiovisuels est parallèle à la baisse des investissements et recettes des salles de cinéma. [...]
[...] Elle est ainsi approvisionnée par la TSA. Les débutants comme les indépendants n'ayant pas bénéficié d'un vif succès sont donc pénalisés, mais peuvent obtenir une avance sur recettes - qui consiste à prêter de l'argent. Cette dernière est rarement remboursée. De plus, il faut savoir qu'elle est majorée, lorsqu'elle est accompagnée d'un court- métrage lors de sa diffusion, ou lorsque les bénéfices perçus par rapport aux films précédents sont investis dans un film français. Ce qui est jugé est donc l'aspect commercial de l'œuvre, comme nous l'avons vu plus en détail précédemment. [...]
[...] L'Etat n'a pas seulement aidé à mettre en place le financement des œuvres, il a également établit dans un texte de loi le droit d'auteur qui assure une protection de l'artiste et de ses oeuvres une protection des biens matériels donc ainsi que de la propriété littéraire et artistique, dans un code que l'on appelle : Le code de la propriété intellectuelle Cette loi sur le droit d'auteur est crée le 11 mars 1957. L'œuvre cinématographique est protégée, et l'auteur ou plutôt les auteurs profitent de droits sur celle-ci. En effet, elle est le fruit d'un travail collectif. C'est pourquoi il n'y a pas un auteur, mais plusieurs auteurs, que l'on qualifiera donc de co-auteurs. Sont considérés comme auteurs ceux qui réalisent la création intellectuelle de l'œuvre.[11] Parmi ceux-ci, il y a le réalisateur, le scénariste, l'auteur de l'adaptation, le compositeur de musiques et/ou chansons du film. [...]
[...] En fait, nous pouvons dire que l'Etat français intervient dans l'industrie cinématographique et audiovisuelle financièrement, mais qu'il a aussi un contrôle des œuvres depuis 1940, avec la censure. La France attribue des aides aux entreprises, mais surtout aux structures (production, distribution, exploitation), alors même que la plupart des pays d'Europe fournissent des aides aux œuvres cinématographiques. Ainsi, cette dernière est une politique beaucoup plus sélective, et discriminatrice, puisqu'elle choisit les œuvres, bien qu'il est vrai que la France le fait également, avec les aides à la production notamment, qui inclus les recettes faites sur l'exploitation du film précédent Selon Claude Forest, à peine une demi douzaine de nations y accordent une attention significative (Danemark, Espagne, Finlande, Norvège, Suisse), celles qui interviennent partiellement ne le faisant qu'au stade de la production.[9] De plus, les aides sont majoritairement financées par les dotations publiques.[10] C'est le budget de l'Etat qui finance l'industrie cinématographique italienne (qui s'est intéressé à son industrie cinématographique dès 1927) et espagnole. [...]
[...] Le film est un produit de prototype. En effet, chaque film est un nouveau modèle, puisqu'ils sont chacun différent les uns des autres ; ils sont uniques, malgré les copies effectuées de ceux-ci. La presse s'inscrit également dans cette économie de prototype. Ainsi, vis-à-vis du fonctionnement de l'industrie, de l'entreprise, de la manière de créer le produit, des différents stades traversés, le cinéma ressemble au fonctionnement des autres industries et entreprises ; il faut de la main- d'œuvre, une matière première, une technique, une mise en vente sur le marché, avec notamment une promotion et une publicité du produit, dans la presse, à la télévision ( ) comme c'est le cas pour bien d'autres secteurs. [...]
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