Autres arts, Trilogie du dollar, Sergio Leone, Iginio Lardani, western américain, graphiste autodidacte, univers diégétique, Clint Eastwood
Pour une poignée de dollars (1964)
Et pour quelques dollars de plus (1965)
Le Bon, la Brute et le Truand (1966)
1940. L'introduction de la télévision dans les maisons américaines commence à inquiéter le monde du cinéma américain. Cette concurrence incite Hollywood à mettre en oeuvre des moyens qui redonneront au film sa séduction, afin de redynamiser l'industrie et d'inciter le public à fréquenter les salles davantage. Apparaissent alors les grands (et longs) films épiques (sous-entendre « bibliques ») des années 1950 (Les dix commandements, Ben Hur, etc.), accompagnés d'écrans de plus en plus grands, d'un usage plus fréquent de la couleur, d'ouvertures et d'entractes, et de tout ce qui peut contribuer à l'expérience spectaculaire (expérience que la télévision ne peut pas produire). Apparaissent aussi les génériques longs, véritables court-métrages, mettant le spectateur en attente et contribuant au désir
et au plaisir du film.
[...] Photogramme de Pour une poignée de dollars 5a. Photogramme de James Bond 007 contre Dr No (1962) 5b. Photogramme de Pour une poignée de dollars 6. Photogrammes de Pour une poignée de dollars 7. Photogrammes de Pour une poignée de dollars 8a. Photogramme de La Souris qui rugissait (1959) 8c. Photogramme de Pour une poignée de dollars 8b. Photogramme d'Autopsie d'un meutre (1959) 8c. Photogramme de Et pour quelques dollars de plus 9a. Photogrammes de Rythmus 21 de Hans Richter (1921) 9b. [...]
[...] Ce procédé peut être autant rapproché des techniques des avant-gardes ingénieuses que de celles du cinéma bis à budget limité. Le genre postmoderne par excellence Le générique de Le Bon, la Brute et le Truand (1966) reprend des éléments des deux précédents (chevaux et textes animés par rotoscopie, abandon de la grille), permettant de créer une continuité entre les trois films, et en rajoute de nouveaux. Nous avons mentionné la sérigraphie pour évoquer le processus de production de l'image, mais elle-même en tant que technique et résultat d'une technique se trouve dans la citation. [...]
[...] Et si l'on peut établir une filiation, sur le point du jeu, entre les avant-gardes et ce générique, il faudrait néanmoins rappeler que les avantgardes cherchaient à rendre le texte illisible dans un but purement plastique alors que Lardani cherche à préparer le spectateur à pénétrer dans l'univers diégétique du film, tel que l'exige le marché. 1a. Affiche de Le train sifflera trois frois (1952) 1b. Affiche de Le retour de Frank James (1940) 1c. Affiche pour La Chevauchée fantastique (1939) 2a. Photogramme du Garde du corps (1961) 2b. Photogramme de Et pour quelques dollars de plus 3a. Photogramme des Sept Samuraïs (1954) 3b. Photogramme de Pour une poignée de dollars 4a. Photogramme des Sept Samuraïs (1954) 4b. [...]
[...] Le film grand public entre cinéma bis et avant-garde Dans le générique de Et pour quelques dollars de plus (1965), Lardani introduit une nouveauté : le texte animé. Ce dernier s'ouvre sur un paysage désert avec un cowboy à cheval qui avance. Nous l'observons jusqu'au moment où il reçoit une balle et tombe à terre, immobile. Le cheval a le réflexe de sortir hors du cadre : le paysage devient complètement inerte. C'est à ce moment que nous entendons la musique de Morricone et que les caractères manuscrits de Lardani commencent à se fondre et à avancer dans le paysage. [...]
[...] Photogrammes de Et pour quelques dollars de plus 10a. Photogrammes du Carnaval des âmes (1962) 10b. Photogrammes de Et pour quelques dollars de plus 11a. Avis de recherche de John Wilkes Booth (1865) 11b. Photogrammes du Bon, la Brute et le Truand 12. [...]
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