Germaine Dulac : le cinéma impressionniste et le féminisme

Thèmes abordés

Sciences humaines et arts, Germaine Dulac, le souffle de la première vague, Kareen Janselme, La fête espagnole, La souriante Madame Beudet, cinéma muet français, impressionnisme, cinéma de l'avant-garde

Résumé du document

La question des femmes à l'ère moderne représente un champ d'études et de réflexion important pour les chercheurs. La femme est une composante essentielle de la société malgré les injustices pratiquées à son encontre. Si les femmes restent minoritaires dans les différents arts et particulièrement dans les arts plastiques et le cinéma, cela n'a pas empêché certaines de marquer l'histoire de l'art par leurs travaux et contributions. Le cinéma muet français a retenu entre autres Alice Guy, Renée Deliot et Germaine Dulac qui ont été les pionnières du cinéma avant d'être reléguées aux oubliettes.
Voici une réflexion et un regard sur la vie et l'œuvre de Germaine Dulac à travers ses deux meilleurs films. C'est une manière de comprendre le cinéma impressionniste et le cinéma féministe.

Extraits

[...] Le premier film impressionniste de Germaine Dulac La Fête espagnole est le 9 film que Germaine Dulac réalisa, d'après un scénario de Louis Delluc. Il sera produit en 1919, mais sera projeté en 1920 avec comme acteurs principaux Ève Francis (Soledad) Robert Delsol (Juanito) Gaston Modot (Réal) Jean Toulout (Miguélan) et Anna Gay (la vieille Paguien). Au Gaumont-Palace. Programme du vendredi 30 avril au jeudi 6 mai La Fête espagnole, roman dramatique de mœurs castillanes, avec Eve Francis, Jean Toulout et G. [...]

[...] Le féminisme de Germaine Dulac dans ce film est représenté par une femme cloitrée chez elle qui s'adonne à ses activités quotidiennes, entre autres la toilette, la lecture, et le piano . Elle mène une vie austère, monotone dans un milieu bourgeois avec un mari strict, autoritaire qui privilégie son travail à sa vie familiale. Le féminisme refuse cette soumission, cet emprisonnement dans un milieu clos. Mme Beudet cherche le moyen de s'affranchir de cet état de dépendance et de domination, tous les moyens sont bons, même le crime. [...]

[...] fr Se faire une idée du film à travers les quelques images qui nous sont parvenues n'est pas chose aisée, sinon que l'on constate un rapprochement avec des scènes de vies saisies dans le quotidien des lieux, des gestes et les expressions sur les visages, sur le sujet et l'arrière-plan de sorte que l'effet ressemble à un moment de vie, une réalité captée par hasard. Une œuvre impressionniste en soi ou telle que les impressionnistes l'auraient conçue. La fête espagnole - A. Renoir le Moulin de la galette La fête espagnole Darío de Regoyos Café Cantante Jamais drame cinématographique n'avait été rédigé avec une telle concision. [...]

[...] Dans le sillage de la Fête espagnole, Souriante Madame Beudet : une œuvre féministe dans une forme impressionniste La souriante Madame Beudet, avant d'être un film, est à l'origine une pièce de théâtre tragi-comédie en deux actes écrite par Denys Amiel et André Obey. Représentée pour la première fois, le 16 avril 1921, au Nouveau-Théâtre (Groupe du canard sauvage) , elle est couronnée par l'Académie française. Prix Paul Hervieu 1922. La version cinéma d'une durée de 38 minutes est réalisée en 1923 avec un scénario de Denys Amiel, Germaine Dulac, André Obey. Les acteurs principaux sont Germaine Dermoz, Alexandre Arquillière, Jean d'Yd, Madeleine Guitry. Je n'ai pas trouvé les raisons qui ont porté Mme Dulac à adapter une pièce de théâtre au cinéma. [...]

[...] https://www.humanite.fr Sujet : Le cinéma impressionniste et le féminisme Problématique : Être une femme cinéaste au début du 20 siècle dans un milieu exclusivement masculin. Qu'est-ce que le cinéma impressionniste ? Comment le définir ? On proposera une réflexion et un regard sur la vie et l'œuvre de Germaine Dulac à travers ses deux meilleurs films. C'est une manière de comprendre le cinéma impressionniste et le cinéma féministe. Corpus de film étudié : La fête espagnole (1920), La souriante Madame Beudet (1923). [...]