Barton Fink est le quatrième film des frères Cohen réalisé en 1991. Il a reçu la palme d'or à Cannes. Ce film met en scène un écrivain, Barton Fink inspiré de Clifford Oddets, auteur de pièce de théâtre à New York embauché par Hollywood pour écrire un film de catch de série B. En 1941, à Hollywood des écrivains à succès sont employés dans tout le pays pour aller écrire des scénarios. Les contraintes d'écriture des producteurs ne laissent pas beaucoup de marche de manœuvre aux écrivains, ils sont contraints par un système, le système hollywoodien. Barton Fink, écrivain pour le théâtre qu'il prône proche du peuple, n'a pas la même vision que les attentes des producteurs. Il est intéressant de noter que les frères Cohen ne produisent pas leurs films dans le système hollywoodien à l'image de leur personnage Barton Fink. Le film traite des thèmes comme le processus d'écriture et tous ses attributs tel que l'angoisse de la page blanche, il traite aussi de la figure du producteur, de l'écrivain en déclin avec W.P. Mayhew inspiré fortement par William Faulkner.
[...] Travelling qui arrive en plongé sur Barton qui commence à écrire. On se plonge avec lui vers son outil de travail (la machine à écrire), dans son travail, son enthousiasme. Fondu au noir qui amène à la deuxième partie de la séquence où il commence à réellement écrire. Nous assistons à une séquence de bouillonnement d'idées et de frénésie créatrice. Le téléphone sonne, il l'ignore en se bouchant les oreilles montre sa volonté d'écrire, car tout au long du film il se laisse déconcentrer par plusieurs choses (les bruits des ébats sexuels de ses voisins, les rires de Charlie, etc.). [...]
[...] Le processus de création dans Barton Fink Pour commencer, nous allons étudier le processus de création dans le système hollywoodien ainsi que celui de l'auteur. Barton Fink aborde le thème de l'écrivain à Hollywood face au producteur. Il y a un aspect manufacture de la production scénaristique. Quand Barton se rend chez l'écrivain auquel il voue son admiration (W.P. Mayhew), nous nous apercevons que tous les scénaristes vivent dans des bungalows les uns à côté des autres comme dans un système industriel. Il n'y a pas de souci artistique étant donné que tout est semblable. [...]
[...] Il sort ces chaussures pour les faire cirer, la première fois dans le film, cela montre qu'il a décidé de sortir de son enfermement. Ce moment se rapporte à un autre moment du film (quand ses chaussures sont échangées). Il est intéressant d'analyser le couloir, il est grand, vide et semble interminable, des paires de chaussures sont partout devant les portes, pourtant personne n'a l'air d'être présent. On peut penser que ce sont des fantômes qui stagnent ici devant ses portes, l'univers glauque de l'hôtel souligne ce côté fantastique et nous amènent à nous poser des questions sur cet Hotel. [...]
[...] Analyse de la séquence Cette séquence intervient vers la fin du film. Auparavant, Barton n'a toujours pas trouvé l'inspiration pour écrire le scénario de son film de commande. Il appelle donc la secrétaire et l'amante de W.P Mayhew, il a eu une relation sexuelle avec. Le lendemain matin, il retrouve la femme assassinée dans son lit sans explication. Par la suite, nous apprenons que son voisin est en fait un serial killer connu sous le nom de Karl Mundt qui assassine ses victimes en coupant leur tête. [...]
[...] L'hôtel dans lequel il vit peut être vu comme une image mentale de l'écrivain : les couloirs semblent infinis, les personnages sont étranges à l'image de Chet le réceptionniste qui sort du sol par une trappe. Il semblerait que ce soit Barton qui se soit inventé tous ces personnages. Ensuite, Barton ne semble pas réussir à travailler, car des bruits des autres chambres le dérangent. Or, nous ne savons pas si l'hôtel est habité étant donné que les seules personnes que l'on voit sont lui et son voisin. L'hôtel semble représenter ce que pense l'écrivain. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture