Mira Nair réalise Le Mariage des moussons en 2001 qui est une comédie dramatique indienne mettant en scène un mariage (arrangé) traditionnel penjâbi. Toute la famille, venue de divers endroits, se réunit pour l'occasion. Au fur et à mesure, des histoires de famille resurgissent, d'autres se créent et les langues se délient. En même temps, la mousson approche et donne au ciel une couleur grise qui ajoute une dimension figurée, représentative des événements.
Mira Nair nous expose un aspect à la fois traditionnel et occidental du monde, c'est ce qui fait la force du film. On sent clairement le ton engagé de la réalisatrice qui nous dépeint le tableau d'une famille de classe moyenne en Inde, chose très rare, les films indiens sont souvent mélodramatiques.
Mira Nair a une belle filmographie derrière elle, dont "Kama Sutra, a tale of love". Dans une interview, elle dit à propos de ce film « j'ai passé des contrats avec les distributeurs pour qu'il y ait trois matinées par semaine réservées exclusivement aux femmes », cela prouve donc que la réalisatrice est une femme engagée pour les femmes, elle cherche à faire évoluer le monde dans le sens de l'égalité et en cela, nous pouvons dire qu'elle est féministe.
[...] Mais elle est devenue l'une des réalisatrices les plus connues dans son pays d'origine, et a remporté un lion d'or à Venise pour le mariage des moussons. Nous étudierons tout d'abord la représentation des femmes, ensuite, la vision de la réalisatrice et pour finir l'attitude des hommes, tout cela en sa basant sur des scènes précises du film. Mira Nair fait entrer la mondialisation dans un monde traditionnel, cela expose les changements dans le pays, on voit par exemple une publicité pour la firme LG. [...]
[...] Au contraire, c'est Dubey qui va vers Alice, celle-ci était au préalable réticente à cause des préparateurs du mariage qui se sont montrés maladroits. Il n'y a lors de la fête finale, aucune différence entre les hommes et les femmes, tous les gens s'amusent, dansent, chantent sous la pluie dans une atmosphère joyeuse et colorée. Tous les couples sont réunis, c'est un réel aboutissement de tout ce qu'il s'est passé durant le film. Ainsi, cette fin heureuse laisse place à une égalité évidente qui nous laisse apprécier la beauté des plans sans questions de sexisme. [...]
[...] Cela montre l'aspect occidental de L'Inde, le discours de la cousine a un côté féministe du fait qu'elle parle de la possibilité de choix pour une femme et donc d'une égalité puisque les hommes ont la liberté de choisir. La réalisatrice met en scène un bon nombre de dialogues entre filles, ce sont des discussions qu'un réalisateur n'aurait peut-être pas représentées de la même façon. Elle sait comment se passent les mariages en Inde puisqu'elle-même pratique la tradition penjâbi, c'est aussi pour ça que le film est si bien rendu. [...]
[...] Ces dernières dirigent peut-être, mais elles aiment les hommes qui ont de l'ambition, ceux qui savent prendre des risques. Par exemple lors de la fête, une femme pousse le cousin venant d'Australie à aller danser. Il accepte, cela prouve le pouvoir persuasif de la gent féminine. Une des scènes les plus émouvantes est à mon sens celle dans laquelle Lalit tombe littéralement dans les bras de sa femme après avoir appris ce que son frère avait fait à sa nièce (qu'il considère comme sa propre fille), Pimmi est là pour le rassurer, et lui ne cache pas sa sensibilité. [...]
[...] La réalisatrice définit le film comme étant la quintessence du cinéma indien. Son expérience dans la réalisation de reportages nous laisse penser qu'elle a voulu par ce film, mettre en avant la société indienne, mais aussi la religion et les rites qui sont encore pratiqués dans une bonne humeur et sans conflits. De plus, les thèmes qu'elle aborde sont souvent en faveur des femmes, les mettent en avant, ou simplement expliquent leur place et sa vision par rapport à ça. [...]
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