Le film Shining, réalisé par Stanley Kubrick est sorti en 1980. Il s'agit d'une adaptation d'un roman de Stephen King qui nous donne à voir l'angoisse tout au long de son déroulement. En effet le réalisateur réussit à introduire un climat de peur, une ambiance inquiétante, l'angoisse des personnages fait naître l'angoisse du spectateur. Ceci souligné par la musique ou l'utilisation de la steadycam qui donne des mouvements très fluides : on vole tel un fantôme au sein de l'hôtel Overlook.
Il s'agit d'un film d'épouvante qui met en scène une famille à priori normale aussi la psychologie des personnages est à prendre en compte largement. Nous allons voir comment l'angoisse peut-être exprimée en étudiant également le célèbre tableau d'Edvard Munch : "Le cri", tableau expressionniste datant de 1893 et révélant la folie, l'angoisse existentielle de l'Homme. Il est généralement considéré comme étant la plus célèbre œuvre du peintre.
Aussi comment et sous quelle forme l'angoisse se montre et se ressent par le spectateur dans ces deux œuvres ?
[...] - Je ne peux pas, j'ai trop à faire On sait que Jack ne fait absolument rien, qu'il n'arrive pas à écrire, sa conduite est dictée par l'hôtel, aussi quand il dit qu'il a trop à faire c'est davantage le lieu qui parle que la personne. Danny demande également à son père s'il ne va pas lui faire de mal, à lui et à sa mère, et l'on peut considérer cette question comme rhétorique, le petit garçon sait ce qu'il s'est passé auparavant et sait donc presque consciemment que cela va se reproduire. [...]
[...] Ceci afin d'expliquer les dangers que peuvent créer certains troubles, qui se révèlent être des faiblesses du cerveau. Ainsi, chaque personnage a son univers, Jack se laisse déborder par une sorte de cauchemar incessant, il échappe à la réalité, se laisse détruire par le monde qui l'entoure d'abord intellectuellement puis physiquement puisque l'hôtel a pris le contrôle sur son corps par le biais de son esprit. Le traumatisme intellectuel qui domine Jack est associé aux hallucinations qu'il subit, donc à l'œil qui devient un partenaire à l'imaginaire. [...]
[...] Nous étudierons dans un premier temps l'angoisse et la psychologie des personnages dans Shining, puis des séquences plus précisément, et pour finir les éléments comparables au tableau de Munch. I - Etude de l'angoisse et psychologie des personnages dans Shining Kubrick nous propose une analyse de la nature humaine, le thème de la famille est primordial, on observe les trois personnes évoluer dans ce huis clos et l'on découvre au fur et à mesure des caractéristiques de leurs caractères. Ainsi, Jack Torrance est un homme dont la violence est refoulée, il est frustré par ses échecs artistiques, sa femme lui est soumise, et son fils est inconsciemment effrayé par lui. [...]
[...] En effet bon nombre de scènes le suivent, tournant dans les nombreux couloirs avec son tricycle. Aussi on a une dualité entre Jack et Danny, ce dernier possède le shining il connaît les forces surnaturelles de l'hôtel, contrairement à son père qui se laisse envahir par la schizophrénie, la folie meurtrière, l'animalité. Kubrick présente une étude des peurs irrationnelles qui dominent les humains et tente de comprendre de quelle manière la folie s'installe, en procédant par étapes et en montrant plusieurs formes de troubles psychologiques qui surviennent par différents processus de transformation. [...]
[...] Ici encore la dualité ne nous échappe pas, ils sont les deux personnages qui subissent la folie, le traumatisme. Une autre scène fondamentale mérite d'être étudiée : celle dans laquelle Wendy voit des flots de sang se déverser. Elle est elle aussi sous l'emprise de l'hôtel, un lieu qui se révèle être vivant. En effet il s'agit presque d'un corps humain, vivant, il semble qu'une mutation de l'hôtel s'est déroulée tout au long du film. Cette scène renvoie à une précédente, lors d'une confrontation entre Jack et Wendy un plan sur Danny effrayé s'interpose alors que l'on entend toujours la voix de son père c'était peut-être au sujet de Danny une voix robotique, presque comme si l'hôtel parlait lui-même. [...]
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