Roger Thornill, un flegmatique publicitaire, est enlevé en plein jour alors qu'il déjeunait avec des amis dans un restaurant. Il est emmené de force dans la villa d'un certain Lester Townsend, qui est en fait l'espion Philipp Vandamm. Il comprend sur place que le gang aux mains duquel il se trouve le prend pour un dénommé George Kaplan, et il semble que ce gang soit très préoccupé par ce Kaplan. Thornill proteste en vain de son identité. Le secrétaire de son ravisseur Léonard l'enivre de force. Thornill, alors complètement saoul, est placé au volant d'une voiture, qui roule le long de la falaise côtière. Il parvient à échapper à une chute mortelle dans le ravin, et est arrêté par la police en état d'ivresse.
Interrogé par la police le lendemain matin, il raconte son histoire sans rien pouvoir prouver. Aidé par sa mère, il s'introduit dans la chambre d'hôtel de Kaplan, et découvre que personne ne l'a jamais vu, alors que différents costumes sont présents dans sa chambre. Il est toujours traqué par le gang, et se rend au siège des Nations Unies à la rencontre du vrai Lester Townsend, qui est représentant à l'ONU. Mais au moment où il parvient à s'expliquer avec lui, Townsend est poignardé sous ses yeux. Les témoins du meurtre le prennent pour l'assassin, mais Thornill réussit à s'enfuir. Roger Thornill est alors doublement poursuivi : par la police, et par le gang.
[...] Carroll C'est sa cinquième prestation dans un film d'Hitchcock. Il atteint une sorte de record. Thèmes abordés le suspense : Omniprésent. Il est obtenu par un décalage entre ce que le spectateur sait et ce que le personnage sait. Le spectateur sait assez rapidement que Eve Kendall joue double jeu, avant même que Thornill ne s'en rende compte. De plus, on observe les déplacements de Roger Thornill continuellement, ce qui crée une proximité avec le spectateur. La scène de l'avion est une scène de suspense des plus connues au cinéma: Thornill atterri au milieu de nulle part pour un soit-disant rendez-vous. [...]
[...] Par ailleurs, cinquième colonne, tout comme La Mort aux trousses, se termine sur une scène haletante, également sur un monument national ; la statue de la Liberté. Hitchcock a été vénéré par les cinéastes de la Nouvelle Vague. François Truffaut a écrit un livre passionnant d'entretiens avec Hitchcock où sont décortiqués les mécanismes du suspens allant du détail qui tue à de véritables performances filmiques. Je suis surprise qu'il n'ait jamais décroché l'Oscar du meilleur réalisateur pour aucun de ses films. D'autres cinéastes, comme Spielberg lui doivent beaucoup. Pour moi, il n'y a que lui qui est un digne héritier d'Hitchcock. [...]
[...] L'Inde de Nehru, l'Égypte de Nasser et la Yougoslavie de Tito réussirent à former le mouvement des non-alignés, souhaitant être neutres mais n'ayant que très peu d'influence. La Guerre Froide et les peurs d'affrontement des deux blocs ont nourri l'imagination des scénaristes, multipliant les films mettant en scène des espions. Dans La Mort aux trousses, le thème de l'espionnage est présent pendant tout le film. On s'enchante aussi des allusions à la guerre froide, comme la Škoda filant le taxi de Thornhill au début. [...]
[...] Il apprend aussi que Vandamm est à la tête d'un gang qui fait de l'espionnage. Thornill, épris de Eve, accepte de se rendre à Rapid City et de jouer une mise en scène orchestrée par l'agent de contre-espionnage. Il rencontre Thornill à la cafétéria du Mont Rushmore dans le rôle du personnage auquel il a donné vie à son corps défendant. Là, Eve fait semblant de le tuer avec un revolver chargé à blanc. Mais Thornill a décidé d'empêcher Eve de quitter le pays avec Vandamm suivant les ordres du professeur. [...]
[...] Il réalise ses premiers films muets dans les années 1920. Il en écrit un par an, en abordant tous les genres. En 1929, il signe son premier film parlant: Blackmail., qui est aussi son premier film à suspense. Il traverse une période d'hésitation dans laquelle il réalise des films musicaux et des adaptations de pièces de théâtre à succès. Ce n'est qu'en 1934 qu'il trouve son terrain de prédilection: le film d'espionnage. Il réalise la première version de L'homme qui en savait trop (1934), The thirty-nine steps (1935), Yound and Innocent (1937) . [...]
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