American Beauty est réalisé par Sam Mendes chez Dream Works. Sorti le 19 février 2000 en France, ce film constitue une critique drôle et féroce du mode de vie américain.
L'histoire nous est contée par son protagoniste, Lester Burnham. Comme dans une tragi-comédie, le spectateur connaît l'issue du récit d'entrée de jeu : le héros va mourir. Ce qui est nettement plus inhabituel, c'est que ce héros va narrer sa propre histoire, il va montrer et commenter la dernière année de son existence. Mais toute l'originalité réside dans le fait que c'est le film est aussi une enquête : Lester a été assassiné et le spectateur découvre au cours du film que plusieurs personnages avaient des raisons et surtout le désir de le tuer. Comme dans un film policier, ce n'est qu'à la fin que le public saura qui est le meurtrier.
[...] Ce film dit ce que peu de films américains osent dire. C'est une critique de la société ordinaire américaine qui tente de cacher tant bien que mal des existences désastreuses. Kevin Spacey alias Lester est brillant dans un rôle de perdant et de père de famille lamentable. Sa crise de la quarantaine va permettre de lever le voile sur des vies trop ordinaires pour être honnêtes. Le film dénonce une société dont la seule obsession est l'apparence extérieure de réussite (les protagonistes l'affirment eux- mêmes : "Pour réussir dans la vie, il faut donner l'impression de réussir en toutes circonstances"). [...]
[...] Analyse L'histoire nous est contée par son protagoniste, Lester Burnham. Comme dans une tragi-comédie, le spectateur connaît l'issue du récit d'entrée de jeu : le héros va mourir. Ce qui est nettement plus inhabituel, c'est que ce héros va narrer sa propre histoire, il va montrer et commenter la dernière année de son existence. Mais toute l'originalité réside dans le fait que c'est le film est aussi une enquête : Lester a été assassiné et le spectateur découvre au cours du film que plusieurs personnages avaient des raisons et surtout le désir de le tuer. [...]
[...] Dans un premier temps, American Beauty s'attaque au patriotisme. Le voisin est un colonel à la retraite qui a fait de sa femme un zombie et qui n'hésite pas à élever son fils vers le droit chemin à coup de poing. La réaction logique de ce dernier face à ces méthodes sévères et violentes fait de lui un trafiquant de drogues. La vision de films de guerre imposée par le père fait référence à l'Amérique conservatrice. Mais là où le film va plus loin encore, c'est dans la dénonciation du fascisme qui résulte d'un patriotisme et d'une culture militariste exagérés. [...]
[...] La dernière partie du film montre la dernière journée de la vie de Lester. Les personnages expriment tour à tour leurs raisons d'en vouloir à Lester peut-être même jusqu'au point de le tuer. Quant à Lester, il ne s'est jamais aussi bien porté : il atteint enfin son objectif vis-à-vis d'Angela, mais se rétracte au dernier moment. Réalisant son erreur, il accède à un bonheur bien plus grand encore: il devient un homme libre, serein, en accord avec lui-même et le monde qui l'entoure. [...]
[...] Enfin, American Beauty s'en prend à la culture de l'entreprise. Le film ne s'attaque pas seulement à la précarité et aux raisons peu crédibles de licenciements, mais surtout aux abus qui règnent dans les grosses entreprises. On a ici l'exemple d'une grosse compagnie de management dont les PDG s'offrent des call-girls sur le dos de la société et de Kevin Spacey qui fait du chantage au harcèlement sexuel. On peut toutefois s'étonner de ce que rien ne soit dit des conditions de travail dans les "fast foods " : après avoir plaqué son emploi, Lester travaille comme serveur dans un drive-in et a l'air d'y être parfaitement heureux . [...]
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