Sciences politiques, Le démasquage, Nicolae Margineau, 2010, rééducation des prisonniers politiques, Roumanie, Phénomène Pitesti
Le film « Demascarea » est une co-production de la Fondation Chrétienne Arsenie Boca, AGER Film, l'Institut d'Investigation des Crimes du Communisme et Mémoire de l'Exil Roumain, le site www.fenomenulpitesti.ro avec l'aide de la Fondation Konrad Adenauer Roumanie. Il a été réalisé entre 2009-2010 et a comme metteur en scène Nicolae Margineanu et comme scénographe l'historien Alin Muresan.
Le thème du film est la rééducation violente produite entre 1949-1951, dans la ville de Pitesti et s'inscrit dans la ligne des plusieurs analyses et témoignages comme : celle de Dumitru Bacu, l'auteur de la première description et du premier essai d'analyse de cette rééducation, « Pitesti, centre de la rééducation des étudiants », publié à Madrid en 1963 ; Grigore Dumitrescu, qui est l'auteur du premier témoignage sur la rééducation, publie en 1978 à Munich, sous le titre « Le démasquement » ; Virgil Ierunca a publié aussi deux ouvrages : « Le phénomène Pitesti », en 1981, et « Le phénomène concentrationnaire en Roumanie », publié en 1973. La méthode de la rééducation est née en Union soviétique dans les années 1920, inventée par le pédagogue Anton Semionovitch Makarenko. Il a pris comme repère les principes caractéristiques léninistes du régime soviétique pour fonder sa nouvelle pédagogie sur deux notions centrales : le « collectif », représentant le moyen du changement de la personnalité et l'« explosion », qui supposait une série de techniques à travers duquel le changement était réalisé.
[...] Il a été réalisé entre 2009-2010 et a comme metteur en scène Nicolae Margineanu et comme scénographe l'historien Alin Muresan. Le thème du film est la rééducation violente produite entre 1949-1951, dans la ville de Pitesti et s'inscrit dans la ligne des plusieurs analyses et témoignages comme : celle de Dumitru Bacu, l'auteur de la première description et du premier essai d'analyse de cette rééducation, Piteşti, centre de la rééducation des étudiants publié à Madrid en 1963 ; Grigore Dumitrescu, qui est l'auteur du premier témoignage sur la rééducation, publie en 1978 à Munich, sous le titre Le démasquement ; Virgil Ierunca a publié aussi deux ouvrages : Le phénomène Piteşti en 1981, et Le phénomène concentrationnaire en Roumanie publié en 1973. [...]
[...] La logique du film s'inscrit beaucoup dans la logique du scénographe, Alin Muresan, qui a réalisé, lui-même, comme historien, une entière base des données sur le Phénomène Pitesti et sur la rééducation, par exemple les livres Maison de la terreur. Documents sur la prison de Pitesti (1947- 1977)» et «Pitesti. Chronique d'un suicide assisté Ainsi, le film représente une transposition des arguments présentés dans les livres de Muresan et un support en même temps par les entretiens qui sont plutôt semi- dirigés, mais très coupés pour s'encadrer dans la ligne décrite par lui. D'un côté, le fil rouge du documentaire est représenté par le processus de démasquage et les étapes par lesquelles le processus était construit. [...]
[...] Quand ils observaient que celui-ci avait tendance à omettre ou à cacher quelque chose, ils étaient tenus d'intervenir. À travers cette manière de procéder, le but des rééducateurs était double : ils cherchaient à connaître en profondeur l'activité à l'intérieur de la prison et ils observaient ceux qui participaient à la rééducation. Les démasquements de l'intérieur étaient cantonnés dans le domaine de la parole, même si les détenus notaient sur papier les éléments les plus importantes, mais seulement après la séance. [...]
[...] Ces sont des choses qui échappent à mon esprit», dit Petre Cojocaru. Devenir le rééducateur de son meilleur ami, être tortionnaire après avoir été victime. Ce dernier élément, le plus difficile pour les détenus comptait pour un signe de confiance de la part de l'administration, de son point de vue pour les victimes il était le plus humiliant. Au moment où le processus était finit et la rééducation était complète, le rééduqué devenait un tortionnaire. Il existait un cercle vicieux qui poussait les gens soit à céder, soit à mourir, soit se comporter bizarre (Purcarea), le prisonnier devenait un homme nouveau Un personnage qui ne doit pas être oublié dans le paysage macabre de la prison de Pitesti est Eugen Turcanu[4]. [...]
[...] Un garçon a apporté son père et son frère en prison complète Gheorghe Stănică. Tu arrivais à fabuler, a dire de tes parents qu'ils ont été de tes amis, tes connaissances qu'elles ont été sur les filles qu'elles sont dépravées. A un moment donne, tu ne savais pas quel est la vérité. Tu arrivais à des contradictions pour lesquelles Turcanu te maltraitait.», explique Purcărea. Se démasquer par rapport à l'intérieur, à savoir par rapport à la prison, confier les informations obtenues des autres détenus, dévoiler la coopération avec d'autres reclus ou éventuellement avec l'administration ou un enquêteur, tous cela représentait la deuxième phase. [...]
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