American Sniper, Jarhead, films de guerre aux messages différents, Clint Eastwood, Sam Mendes, vétéran américain, Chris Kyle, Anthony Swofford, critique de l'Amérique, armée américaine, traumatisme des soldats, cinéma américain
America Sniper de Client Eastwood (2014) et Jarhead de Sam Mendes (2005) sont deux films de guerre américains centrés sur un héros sniper de la marine américaine et adaptée d'autobiographies. Si ces deux oeuvres cinématographiques semblent se ressembler au premier abord, elles sont en réalité éloignées dans leur message et leur manière de le délivrer. Clint Eastwood montre frontalement et brutalement le conflit, avec violence et sang à foison. À l'inverse, Sam Mendes choisit de n'exposer que l'attente d'un combat qui n'arrive jamais. Les personnages principaux de ces deux films sont également très différents : la motivation principale de Chris Kyle, héros d'American Sniper, est de protéger et de sauver ses camarades soldats, tandis que celle de Swofford (Jarhead), qui est totalement endoctriné, est juste de tuer.
[...] American Sniper et Jarhead : deux films de guerre aux messages différents America Sniper de Client Eastwood (2014) et Jarhead de Sam Mendes (2005) sont deux films de guerre américains centrés sur un héros sniper de la marine américaine et adaptée d'autobiographies. Si ces deux œuvres cinématographiques semblent se ressembler au premier abord, elles sont en réalité éloignées dans leur message et leur manière de le délivrer. Clint Eastwood montre frontalement et brutalement le conflit, avec violence et sang à foison. [...]
[...] » American Sniper et Jarhead ne sont pas les seuls films à évoquer ce traumatisme. C'est également le cas de Full Metal Jacket (Stanley Kubrick), La Ligne rouge (Terrence Malik), Voyage au Bout de l'Enfer (Michael Cimino) ou encore d'Apocalypse Now (Francis Ford Coppola), dont on voit d'ailleurs un extrait dans Jarhead. Dans chacun de ces films, les soldats ne rentrent pas indemnes de la guerre (voire ne rentrent pas du tout). Ils sont changés physiquement et mentalement, bouleversés et hantés par le front même lorsqu'ils sont de retour chez eux. [...]
[...] Pour finir, le « héros qui n'a rien d'héroïque » de Jarhead donne au film un caractère plus accessible : le fait que Swofford ne soit pas une machine invincible et toute puissante le rend plus humain, on peut plus facilement s'identifier à lui et être touché par le message que porte le film. En comparaison, American Sniper respecte beaucoup plus les caractéristiques du film de guerre : un héros « tout puissant » glorifié, avec certaines fragilités (syndrome de stress post-traumatique) vite oubliées. La bande son est classique, tout comme le travail sur l'image. Cela n'en fait pas pour autant un mauvais film. American Sniper est bien réalisé et ménage le suspense comme tout bon film de guerre. [...]
[...] Contrairement à American Sniper qui fait l'apologie de l'armée américaine et de ses actions, Jarhead se voudrait donc plutôt anti-belliciste. À travers ces deux fins, on peut se rendre compte que la notion de héros diffère énormément selon le point de vue adopté. Chris Kyle est un héros pour les Américains, car il a tué plus de 160 ennemis de son pays et ce peu après les attentats du 11 septembre. Pour d'autres, il est juste pour un assassin, un homme qui non content de violenter sa femme (psychologiquement voire physiquement), prend du plaisir à tuer des gens. [...]
[...] Sa caractérisation se limite au fait de pleurer, de s'inquiéter et d'être enceinte. Elle est un cliché de la femme soumise et docile des années 50, idéal d'une société patriarcale passée et pourtant très présente dans American Sniper. D'un côté, nous avons donc la femme faible qui ne sert à rien à part à élever les enfants et d'un autre, son mari, grand héros, qui voit plus loin que sa propre vie. Lui, il a un sens du devoir aigu, et elle, elle est égoïste en ne pensant qu'à sa famille. [...]
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