«Les films sont plus harmonieux que la vie, il n'y a pas d'embouteillages dans les films, pas de temps morts, ils avancent comme des trains dans la nuit». Ainsi Le réalisateur Ferrand définissait son métier au jeune acteur Alphonse dans la Nuit Américaine, réalisé par François Truffaut (1973). Le cinéma, défini comme étant l'appareil permettant l'enregistrement et la projection d'une suite de vues donnant l'impression de mouvement, est donc le seul art qui n'immortalise pas la réalité en la figeant, comme ont pu le faire la peinture ou la photographie. Il s'est, au contraire, approché le plus possible de la vie dans la mesure où il s'est efforcé de suivre l'évolution physique et spirituelle des acteurs qui en ont été l'objet. Il a, en quelque sorte, réinventé la définition de «prendre sur le vif», ou d'»immortaliser», ce n'est plus un instant mais l'espace d'un instant. C'est d'ailleurs pour cela que si l'on résume d'une manière extrême, la théorie de Gilles Deleuze, on pourrait donner une définition du cinéma comme étant de l'espace fait temps. Quant au voyage, Montaigne le définissait, dans ses Essais comme étant «une mise en branle du corps et de l'âme» autrement dit comme étant une évolution d'un pont à un autre mais aussi et surtout un changement dans sa manière de voir ce qui nous entoure. En somme, dans un voyage, il y a toujours des contrées dont on ne revient jamais, celles que seul notre esprit a visitées. Mais on pourrait commencer par se demander comment le cinéma s'efforce de définir le voyage. Le voyage et le cinéma ont en commun l'image, et le mouvement. Alors ne pourrait-on pas craindre que, finalement, le cinéma n'apporte pas beaucoup plus, dans sa représentation du voyage, à sa définition? Ou va-t-il au contraire chercher à dépasser cela pour éviter de se réduire sinon à une simple illustration redondante (la mise en mouvement du mouvement)? Les enjeux de ce questionnement relatif au rôle qu'a joué le cinéma dans notre vision du voyage et à l'apport de la représentation du voyage dans la modernisation technique et esthétique du cinéma, seront soulevés à travers une analyse de l'écran pris comme une fenêtre sur le monde et comme l'évolution de l'imagerie du voyage au cinéma comme un passage de l'exploration vers l'introspection.
[...] On voit bien qu'au fur et à mesure qu'avance le film, le personnage croit de moins en moins en sa liberté car il croit de moins en moins en son autosuffisance, le besoin des autres finalement le contraint à reculer toujours un peu plus, aussi le personnage, arrivé en son point culminant de liberté (sa solitude, son silence, sa pause dans sa course) commence après sa décadence, avec son retour en «captivité» commence sa mort à petit feu qu'elle soit physique ou purement symbolique Le voyage, une technique cinématographique Le Voyage au cinéma prend sa signification dans le sens ou non seulement il fait voyager l'acteur, mais aussi le spectateur. Il le fait bien sûr voyager dès lors que ce dernier appréhende les yeux de l'acteur comme étant sa propre fenêtre sur la réalité, mais il peut faire voyager le spectateur là où le personnage n'a pas conscience d'aller. Le voyage dans le temps en est un exemple. Le temps au cinéma devient malléable et réversible. retour vers le futur des éléments d'une époque font intrusion dans une autre Marie-Antoinette -2005- de Sofia Coppola). [...]
[...] Le cinéma c'est donc d'abord un regard. Le documentaire doit prétendre à l'universel et laisser la porte à l'imaginaire non pas en le recréant mais en le suggérant et en comptant donc sur la capacité du spectateur. Il existe différentes catégories de documentaires: Le documentaire sur et au-delà L'entrée en gare de la Ciotat (1895), Nanouk l'esquimau (1922) et Microcosmos(1996) Aspect pédagogique. le documentaire de fabulation cf la route comme aventure (l'épopée: Il était une fois dans l'ouest ou 2001 odyssée de l'espace) - Nous allons analyser toutes les formes du cinéma qui ont à voir avec le rêve, l'utopie, l'exploration. [...]
[...] Voyage et cinéma : de l'exploration à l'introspection ? Introduction «Les films sont plus harmonieux que la vie, il n'y a pas d'embouteillages dans les films, pas de temps morts, ils avancent comme des trains dans la nuit». Ainsi Le réalisateur Ferrand définissait son métier au jeune acteur Alphonse dans la Nuit Américaine, réalisé par François Truffaut (1973). Le cinéma, défini comme étant l'appareil permettant l'enregistrement et la projection d'une suite de vues donnant l'impression de mouvement, est donc le seul art qui n'immortalise pas la réalité en la figeant, comme ont pu le faire la peinture ou la photographie. [...]
[...] ‘Pour changer la vie il faut changer l'espace.' nous faut construire un pont entre l'imagination et la réalité.' Le déplacement dans l'espace et la marche deviennent un langage universel. La marche est une mise en route mais aussi une quête et une reconquête. Mais avant même d'être un chemin à parcourir ou un horizon à dépasser, la marche est une posture et un geste politique, c'est la promenade contre la perte de sens née de la société de consommation. Elle a un but et donne un sens à la vie. [...]
[...] On a donc un double mouvement de projection et d'identification. Le temps des explorateurs, un voyage entre réalité et fiction L'analyse de ce premier cinéma nous permet de nous interroger sur le pouvoir hallucinatoire du cinéma dans les premiers temps. L'arrivée en gare de la Ciotat présenté en 1896 a provoqué de nombreuses réactions contribuant à créer une légende du cinéma : l'image d'un train venant directement vers lui a terrifié le public qui est sorti en courant. Le cinéma a peut-être été inventé pour faire voir le monde - mais il a surtout servi à faire rêver des mondes, possibles ou impossibles. [...]
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