« Il est plus facile d'interdire de voir que de permettre de penser. On décide de s'assurer du silence de la pensée et puis, quand la pensée a perdu ses droits, on accuse l'image de tous les maux, sous prétexte qu'elle est incontrôlée. » Cette citation de Marie José Mondzain est extraite de son livre L'image peut-elle tuer ?. Cette réflexion peut s'appliquer au cinéma. En effet, avant de devenir un art et une industrie, le cinéma est une somme de techniques. Du XVIIIe siècle à nos jours, mais surtout au XIVe siècle, une suite de découvertes aboutit à la mise au point des premières caméras. Par un brevet en date du 13 février 1895, les frères Lumière, Auguste et Louis, devenaient les inventeurs du cinématographe. Le cinéma ne reproduit pas seulement le réel, il fixe à raison de 16 (puis de 24) images par seconde des moments d'attention pure, exacte, singulière. Jusqu'aux Lumière, la réalité n'était que le modèle proposé à l'artiste. Dès ses premiers films, elle change radicalement de fonction en devenant une matière, aussi digne que le marbre du sculpteur, la couleur du peintre, les mots de l'écrivain. « Écrire pour le cinéma, écrire des films, dira plus tard Alexandre Astruc, c'est écrire avec le vocabulaire le plus riche qu'aucun artiste ait eu jusqu'ici à sa disposition, c'est écrire avec la pâte du monde. » Aujourd'hui en France, le cinéma est entré dans nos mœurs, mais il ne faut pas oublier que si le cinéma nous est tellement accessible, il n'en va pas de même dans tous les pays et pour tous les revenus. En effet, celui-ci reste un produit de consommation relativement cher. Et le fait qu'il diffuse une culture de masse et une vision de la société parfois acerbe n'est pas sans causer certains problèmes notamment dans les pays dictatoriaux où la censure est très présente et où s'applique particulièrement la citation de Marie José Mondzain. Ainsi nous nous intéressons aux pays où le cinéma dispose d'une large liberté d'expression, c'est pour cela que l'on peut évoquer la présence de la violence dans un certain nombre de films cinématographiques.
[...] On pourrait répondre que le spectateur qui s'en délecte, mené par une pulsion autodestructrice, peut aussi ressentir de l'horreur devant ces images. Le cinéma américain, accusé le plus souvent de la promotion des images de violence, n'est quand même pas le seul à trouver des spectateurs prêts à accepter de telles images. Les salles de cinéma français connaissent aussi le code de la violence (Taxi ou Short Cuts en sont la preuve). ANNEXE 1 ANNEXE 2 Tigre et Dragon Fight Club ANNEXE 3 Scream Références bibliographiques Livres MONDZAIN Marie José, L'image peut-elle tuer Bayard p. [...]
[...] Pour cela, la violence se veut réglementée par la société pour éviter les dérives. II. De la sublimation a la réalité : un impact sur l'individu règlementé par la société Les représentations violentes cinématographiques peuvent avoir des incidences sur le psychisme du spectateur C'est pour cela que la société intervient pour réglementer son influence A. Le spectateur face aux représentations violentes : des incidences sur son psychisme Il y a eu bien des débats sur l'existence d'un lien entre les comportements violents des jeunes et leur exposition aux nombreuses scènes de violence dans les films, à la télévision et dans les jeux vidéo. [...]
[...] Pourtant, elle est aussi un fondement nécessaire de la personnalité de tout individu. En ce qui concerne le cinéma, elle peut être présente partout, dans les dialogues, la musique, les images Les images, c'est à travers celles-ci que nous allons tenter d'étudier la violence. L'image est accusée de tous les torts, on lui reprochait de faire voir, désormais, on l'accuse de faire faire. Deux raisons à cela, la première tient à un simple constat ; les actes de violence gratuite ne cessent, dit-on, de se multiplier dans notre société, dominée au même moment par le culte de l'image. [...]
[...] Le spectacle de la violence rend-il violent, favorise-t-il le passage à l'agression dans la vie réelle ? L'accusation faite au septième art de véhiculer, voire de glorifier, la violence, n'est pas neuve et accompagne son histoire. Peut-être que l'émotion cinématographique primitive est chargée d'une violence telle qu'elle a à voir avec l'effroi (l'arrivée d'un train en gare de la Ciotat). Et on ne compte plus le nombre de films à scandale : Scarface, Orange mécanique (voir annexe Massacre à la tronçonneuse, Réservoir dogs, Baise moi, Irréversible etc. [...]
[...] Sur la violence, il adopte alors un point de vue direct, il la donne en spectacle. Du même coup, il réifie le corps blessé, meurtri, cadavéreux. Mais, comme il reste fictionnel, ce cinéma détourne la croyance spectatorielle dans l'horreur fictive montrée en intérêt pour les modalités de fabrication truquée et en inhibition des phénomènes d'identification. L'un des modes de filmages ouvertement destiné à sommer le spectateur d'entrer dans l'image et d'y évoluer est celui de la caméra subjective. Des documentaires dramatiques comme Cannibal Holocaust1, Documents interdits2, Le projet Blair Witch3, le montrent à souhait. [...]
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