Depuis la création du cinéma, la ville a toujours été au cœur des intérêts cinématographiques. Les frères Lumières et leurs premières vues mettaient le plus souvent en scène des objets urbains, confère la Sortie des usines Lumières ou encore L'arrivée d'un train en gare de la Ciotat. Les éléments qui composent la ville représentent une source d'inspiration inépuisable pour les réalisateurs qui voient en elle un cadre modelable à l'infini. Ainsi émergent des genres de cinéma qui puisent leur essence dans l'urbanisme. Parmi eux se trouvent le film noir, le cinéma expressionniste, l'utopie, les films catastrophes, les films policiers ou encore dans de nombreux cas, la science-fiction. Le décor exceptionnel qu'offre la ville n'est à aucun moment négligé par les metteurs en scène et rares sont ceux qui se privent de le modifier à leur guise. En découlent alors des représentations différentes, divergentes, mais tout autant surprenantes les unes que les autres. Citons comme exemple des longs métrages comme Metropolis et Bombay, Les Lumières de la Ville et Berlin, Symphonie d'une Grande Ville ou encore Propriété interdite et Dogville.
[...] Sa démarche initiale visait à fusionner littérature, théâtre et cinéma. Ce fut un pari risqué, mais entièrement réussi pour le réalisateur danois. En premier lieu, il s'agit de littérature, car tout le long du film, une voix off nous conte les faits et l'histoire qu'on ne peut capter, la scène étant l'unique lieu de tournage. Théâtre aussi, car il est reproduit une scène de théâtre où les acteurs y sont filmés. C'est ici où le travail de style fût le plus important. [...]
[...] En ôtant les cloisons, voilà ce qu'on y verra. III Une société étrange aux caractéristiques mises en évidence : Afin de définir une ville, il convient aussi de définir la société qui la peuple. Ici, la communauté de Dogville fait l'objet d'une peinture sociale tout à fait prodigieuse du point de vue comportemental. En effet, Lars Von Trier met à jour tous les dispositifs que l'être humain est prêt à mettre en pratique afin de profiter des autres. Chacun utilise Grace à sa guise, allant jusqu'aux actes les plus ignobles comme la trahison ou le viol. [...]
[...] Conclusion : Ainsi nous avons pu voir que Dogville est une ville surprenante tant par sa mise en scène que par sa conception cinématographique. Lares Van Trier eut assurément une démarche tout à fait originale, car, comme il le dit S'il y a bien une chose qui ne me fait pas peur, c'est de filmer de manière étrange. En partant d'une telle audace, il parvint à réaliser un film complet où la représentation d'une ville et d'une société est l'une des plus fructueuses de l'histoire du cinéma. [...]
[...] Notons que Dogville se situe en Amérique. Le réalisateur effectue ici une remontée des eaux et démonte pierre par pierre tous les idéaux américains au fil où l'histoire va en déclinant. Il n'y a ni gentil ni méchant : il y a inhumanité. Cette société dépeint tous les vices humains et les désillusions que peut comporter une ville. Le travail y est le seul moteur intellectuel, l'église n'y est que pour donner bonne conscience dans une ambiance baignée d'hypocrisie et les réunions communautaires n'existent que pour permettre à chacun d'exprimer ouvertement son égoïsme. [...]
[...] Stipule la 3ème règle. Lares Von Trier l'appliqua pour un grand nombre de ses scènes, excepté par exemple lors de la prise de vue en demie transparence au moment où Grace se trouve à l'arrière de la camionnette à 1heure05. La caméra au poing est l'une des marques majeures du réalisateur. En ce qui concerne l'éclairage, Le film doit être en couleurs. Un éclairage spécial n'est pas acceptable. (S'il n'y a pas assez de lumière, la scène doit être coupée, ou une simple lampe attachée à la caméra). [...]
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