« C'est ce que je voulais faire, je voulais vivre la passion dans ce qu'elle a de plus absolu. Je voulais être ailleurs, dans la lumière, vivre dans un autre monde ». C'est l'histoire de cet autre monde que je vais tenter de raconter, sans même chercher à distinguer l'actrice de ses personnages.
Etant donné le grand nombre de films dans lesquels Jeanne Moreau a joué, je ne m'attarderai que sur ceux qui appartiennent plus spécifiquement à la nouvelle vague.
Je vais tout d'abord commencer par ce que j'ai appelé la naissance de Jeanne, ses débuts au théâtre et au cinéma, la reconnaissance des critiques et les débuts de la renommée.
Conservatoire, salle du Luxembourg (actuel théâtre de l'Odéon), Festival d'Avignon, puis Comédie française (à 20 ans), l'ascension de Jeanne Moreau est rapide. D'emblée, certains critiques remarquent à la fois la justesse et l'intensité de son jeu, cette manière si particulière avec laquelle elle rentre littéralement dans son personnage.
En 1948, elle fait ses débuts au cinéma. Ses premiers films ont pour nom Dernier amour, Pigalle-Saint-Germain-des-Prés et Meurtres, films dans lesquels sont présents certains thèmes qu'ont retrouvera par la suite de manière plus affirmée encore : la révolte contre le conformisme de la famille bourgeoise, le besoin de fuite, la quête d'une vie à sa mesure.
[...] Pourtant, Jeanne parvient par la gravité de son jeu à suggérer la force des liens qui l'unissent à son amant. (Monologue, moment ou l'intensité de son jeu ressort bien). Jules et Jim F. Truffaut Ce film respire certes la joie de vivre, mais il ne s'achève pas moins par la mort de deux des trois protagonistes. Catherine après s'être mariée Jules désire avoir un enfant de Jim. Celui-ci, amoureux, se prête à l'aventure pour bientôt se rétracter et fuir les caprices de Catherine. La mort dès lors rôde autour du couple séparé. [...]
[...] Son amour est ailleurs et ce monde l'en sépare. La vie est ce que nous savons créer C'est pour cette création qu'elle s'évade en définitive toujours. Moderato cantabile de Peter Brook n'exprime pas autre chose que cette fuite vers une vie plus intense. Il est ici intéressant d'évoquer l'un des auteurs favoris de Jeanne, David Herbert Lawrence, qui dans son œuvre romanesque a souvent dépeint les femmes à la recherche de l'harmonie naturelle du corps et de l'esprit. (The sisters) Jeanne et BB Il est très difficile, comme le dis L. [...]
[...] La vie de Jeanne Moreau C'est ce que je voulais faire, je voulais vivre la passion dans ce qu‘elle a de plus absolu. Je voulais être ailleurs, dans la lumière, vivre dans un autre monde C'est l'histoire de cet autre monde que je vais tenter de raconter, sans même chercher à distinguer l'actrice de ses personnages. Etant donné le grand nombre de films dans lesquels Jeanne Moreau a joué, je ne m'attarderai que sur ceux qui appartiennent plus spécifiquement à la nouvelle vague. [...]
[...] Lors du tournage de Viva Maria les deux mythes se rencontrent. Les journaux parlent d'une page d'histoire, d'une rencontre au sommet. BB dira Jeanne et moi nous sommes très différentes, mais nous sommes de la même race. Nous sommes toutes deux très indépendantes, nous vivons comme des hommes. Il est évident que pour chacune d'elle, le cinéma ne représentait pas du tout la même chose. Jeanne et moi formons les deux aspects de la femme idéale. Conclusion La femme est passionnée, l'actrice est passionnante. [...]
[...] (la nuit) Moment de rupture dans le film qui annonce la fuite. Jules et Jim Dans ce film Jeanne est en adéquation parfaite avec son rôle : Jeanne Moreau, écrivait Jean Louis Bory, est chez elle dans ce film. C'est sans doute parce qu'elle a aimé son personnage : petite femme absolue, exigeante autant pour soi que pour les autres. Dans ce film, Catherine incarne vraiment le mouvement, elle décide des changements au grès de son humeur, selon son désir de l'heure. [...]
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