Les temps modernes, Charles Chaplin, critique du travail, usine, film burlesque
L'extrait analysé est la première séquence du film les temps modernes de Charles Chaplin, datant de 1935. Ce réalisateur est célèbre pour ses films comiques, dont le personnage principal est souvent un vagabond, nommé Charlot en France. Chaplin est également l'acteur principal de ses films, comme c'est le cas pour les temps modernes.
Ce dernier est en noir et blanc et muet, ou presque, un désaccord avec les producteurs l'on mené à ajouter des passages sonores.
Dans cet extrait, on découvre un patron d'usine qui décide d'exploiter hommes et machines au maximum de leurs capacités. Un ouvrier, Charlot, devient fou et dérègle toute la mécanique. Chaplin critique ici les méthodes de travail employées dans cette usine, ou le rythme, soutenu et ordonné par le patron est dégradant et difficile à supporter pour les employés.
[...] Il en est de même pour les autres ouvriers : ils sont formatés pour le travail. fait entendre ce bruit sur le plan précédent ; elle consolide l'aspect visuel de la folie. Quand Charlot remet la chaîne en route, tous se précipitent pour serrer les écrous et les plaques, La sirène de l'ambulance annonce le futur internement de Charlot, car le raccord sonore. Le dialogue est impossible entre le patron et le personnage principal, celui-ci ne parlant pas (seul le patron est sonorisé). Ceci illustre l'impossibilité d'une communication entre les ouvriers et les patrons. [...]
[...] Le travail a la chaine rend fou, aliène les travailleurs. Les lignes directrices verticales et horizontales structurent l'image, le décor de l'usine : elle confortent l'aspect austère voire inhumain de l'usine, tout est rectiligne, il y'a très peu de courbes. L'homme devient machine : Charlot continue ses mouvements saccadés lorsqu'il cesse de travailler, il pointe même quand il est poursuivi par le policier. Le temps est un élément important de la séquence : le gros plan de l'horloge prédit l'importance accordée au temps qui passe, la pointeurs sert de décompte, le patron hurle des ordres concernant sa volonté d'accélérer la cadence. [...]
[...] La musique est présente presque tout le temps sauf dans les plans de bureau. Elle rythme l'action et consolide les actions drôles, illustrant les passages très rapides ou oniriques . Quand le personnage est en retard ou lors des poursuites, elle est rapide et entrainante ; quand il fait une pause ou lors de la scène irréelle des engrenages, elle est douce et mélodieuse. La critique de ce système se fait dès le début de la séquence : les ouvriers sont comparés a des moutons. [...]
[...] Le seul personnage qui parle ne fait qu'aboyer des ordres. Quelques plans d'ensembles permettent de voir la technologie moderne : l'écran de contrôle, les caméras de surveillance, les diodes lumineuses qui clignotent Grâce à la profondeur de champ importante, on distingue les détails à l'arrière plan, ainsi que l'éclairage, qui illumine toutes les parties des machines . Tout est visible, ce qui peut renforcer l'impression de surveillance. L'œil du patron est partout, littéralement, ca il surveille les moindres faits et gestes de ses employés, jusque dans les toilettes. [...]
[...] Les temps modernes a inspiré d'autres films : Charlot comme un grain de sable dans les engrenages (au sens propre), dans les rouages de la technologie et du capitalisme (au sens figuré) rappelle la mouche, au départ d'une erreur dans les méandres de l'administration dans Brazil de Terry Gilliam (1985). L'instruction des dirigeants dans les moments privés des personnages est reprise dans La folle histoire de l'espace de Mel Brooks (1987), dans lequel de écrans surgissent de nulle part. Sans aucun doute, le cinéma de Charlie Chaplin a influencé les générations postérieures. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture