Décadence, scandale au cinéma, La Dolce Vita, Fellini, sketches
Marcello, un jeune journaliste pour un magazine à scandale goûte avec passion à la vie fastueuse et décadente de la grande bourgeoisie romaine. Durant sept jours et sept nuits, Marcello nous guide dans La « dolce vita » romaine. La Dolce Vita est une suite de sketches, de fragments où Marcello, sombre lentement et lucidement dans la débauche.
Marcello passe la première nuit chez une prostituée, accompagné par Maddelena, une jeune héritière en manque de sensation. Puis sa fiancée, Emma, tente de se suicider. Peu après une vedette de cinéma débarque à Rome pour un tournage, envouté par son charme, ils sillonneront les ruelles de Rome jusqu'à la Fontaine de Trevi. Marcello est appelé pour son travail à se rendre sur les lieux d'un miracle.
[...] Il passe de l'un à l'autre, il en ajoute, il en remet, il superpose, il se répète. Jean-Jacques Gautier, 31/05/1960 France-Observateur Ce qui manque à La Dolce Vita c'est la structure d'un chef-d'œuvre. Le film n'est pas construit, il n'est qu'une addition séduisante de plus ou moins grands moments de cinéma ( Au vent de la critique, La Dolce Vita se démantèle, s'éparpille, il ne reste qu'une suite d'actualités plus ou moins extraordinaires qu'aucun élément fort ne lie et ne conduit à une signification générale ce qui est pourtant le but avoué du film. [...]
[...] La mer, le vent empêchent aussi Marcello de comprendre son interlocutrice qui n'est qu'autre que Paola, serveuse dans un restaurant qu'il a fréquenté. Plusieurs gros plans mettent en évidence le visage radieux et souriant de Paola. Le film se clôt sur son visage. Faut-il le considérer comme un espoir ? La fin ouverte de La Dolce Vita peut être considérée comme un refus de donner une signification globale, la liberté d'interprétation est laissée aux spectateurs. Personnellement, j'envisage le plan sur le visage de Paola comme une certaine ouverture, un optimisme. [...]
[...] Durant sept jours et sept nuits, Marcello nous guide dans La dolce vita romaine. La Dolce Vita est une suite de sketches, de fragments où Marcello, sombre lentement et lucidement dans la débauche. Marcello passe la première nuit chez une prostituée, accompagné par Maddelena, une jeune héritière en manque de sensation. Puis sa fiancée, Emma, tente de se suicider. Peu après une vedette de cinéma débarque à Rome pour un tournage, envouté par son charme, ils sillonneront les ruelles de Rome jusqu'à la Fontaine de Trevi. [...]
[...] Marcello se dirige aussi vers la mer, un homme le suit. Un montage parallèle s'instaure entre Marcello et les protagonistes qui se trouvent plus loin. Ce montage permet de rendre compte de la progression dans l'espace. On peut noter que la musique s'arrête progressivement lorsque l'homme déguisé partage ses balivernes avec Marcello. Le vent et les bruits marins envahissent peu à peu l'espace sonore. Le rythme s'accélère, les pécheurs hissent un monstre marin hors de leurs filets. Ce monstre attise la curiosité, ce qui est ressenti par le montage beaucoup moins cadré et précis qu'auparavant. [...]
[...] La dimension scandaleuse : le catholicisme et la décadence comme spectacle Il est important de noter qu'au moment de sa sortie dans les années 1960, La Dolce Vita a été condamnée par l'Eglise. A ses débuts Fellini était considéré comme un cinéaste catholique notamment avec La Strada, Il Bidone ou Le Notti di Cabriria, qui présentent certaines caractéristiques chrétiennes. On peut noter qu'avec La Dolce Vita Fellini a la volonté de se dédouaner de son attachement à la religion, pour cela il choisira de donner le catholicisme en spectacle. [...]
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