De nos jours, ce qui se présente à nos sens est tellement abondant et diversifié que ça en devient presque banal. En effet, cet excès d'images et de sons perturbe le public, celui-ci ne sachant plus que choisir et surtout ne sachant plus sur quoi poser son attention. Face à cette déferlante d'images, le cinéma reste tout de même la pratique culturelle la plus partagée des Français puisque 95 % d'entre nous s'y sont rendus au moins une fois dans leur vie. Ainsi, une large part de notre culture individuelle et collective est cinématographique.
Pour procéder à une définition plus précise du cinéma, nous évoquerons tout d'abord le rôle de celui-ci par rapport au public puisqu'en effet, le public ne semble pas toujours conscient de sa fonction qui est de faire exister les œuvres cinématographiques et de leur conférer tout leur sens. En effet, le cinéma pourrait-il exister sans public ? Quelle est donc la place du spectateur au cinéma ? Voici l'interrogation à laquelle nous allons essayer de répondre dans cette réflexion sur le cinéma.
[...] Il est donc nécessaire au cinéma de distinguer le réel de la fiction, de l'imaginaire. Enfin, pour terminer notre réflexion sur la place du spectateur au cinéma, et après avoir déterminé la place fondamentale de ce dernier, nous pouvons désormais élargir notre réflexion sur les rapports entre le cinéma, produit culturel de masse et identité nationale, afin de savoir comment le cinéma est devenu, dans certains pays, un puissant déclencheur de l'identité nationale. [...]
[...] Le cinéma accueille des spectateurs en quête de sociabilités collectives. Convaincu qu'il ne risque rien, le spectateur se laisse guidé par ses émotions, comme le font tous les autres spectateurs de la salle de cinéma. Dans un certain sens, il est rassurant d'avoir peur lorsque ce sentiment est partagé collectivement. Le cinéma est un rite social qui se traduit par une volonté de redéfinir une sorte d'être ensemble ou de sentir commune. Le cinéma a donc une fonction sociologique qui est de rassembler les gens, toutes catégories sociales confondues, pour une célébration collective. [...]
[...] Ces connaissances engendrent des croyances que le spectateur infère sur l'œuvre filmique. Ainsi, à chaque société représentée peut correspondre différents savoirs et croyances spécifiques. Notons que ces attentes spectatorielles, basées sur les savoirs et les croyances de chaque spectateur diffèrent en fonction de la catégorie sociale et du niveau culturel auxquels ils appartiennent. Ainsi, en reflétant une société donnée, avec des valeurs économiques, idéologiques et expressives bien définies, le spectateur, en fonction de son origine sociale, va plus ou moins se reconnaître et son niveau d'identification à l'œuvre cinématographique, va être plus ou moins accentué. [...]
[...] Ainsi, l'individu ne voit plus un acteur à l'écran. Il ne voit plus quelqu'un qu'il admire ou qu'il déteste sinon lui-même dans un rôle plus ou moins inattendu. De plus, les personnages mis en évidence dans ces scènes violentes sont le plus souvent dépourvus d'une histoire dans laquelle ils pourraient s'inscrire et inspirent donc un certain mal-être. Certains spectateurs appartenant à une classe sociale dévalorisée ou psychologiquement fragiles peuvent ainsi s'identifier aux personnages incarnés dans ces scènes et adhérer à cette violence. [...]
[...] Le cinéma devient un véritable média de masse capable de réunir toute une génération de spectateurs. Il se développe sous la forme d'une industrie et marque un profond témoignage culturel. La pratique cinématographique se traduit par l'expérience du voir ensemble et le fait de partager la même chose, dans un même lieu. Comme nous venons de le voir précédemment, le cinéma est donc le produit d'une culture de masse et ce cinéma dit populaire touche plus ou moins toutes les catégories sociales. [...]
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