La première séance de cinéma s'est déroulée dans le quartier de l'opéra à Paris, le 28 décembre 1895. La salle de cinéma est une ancienne salle de billard rebaptisée pour l'occasion "salon indien" et située au sous-sol du grand café. Ses inventeurs, les frères Lumière, avaient alors choisi pour sujet de simples scènes de la vie quotidienne. "La sortie de l'usine", "Le déjeuner de bébé", "L'arrivée du train en gare de la Ciotat" sont des petits films d'à peine une minute chacun. Les premiers spectateurs, curieux du spectacle, furent étonnés du réalisme, et notamment de la possibilité de reproduire l'action par rapport à la photographie qui la fige. Le bouche à oreille a propagé le succès de ce spectacle révolutionnaire, dans tout Paris, puis dans le monde entier. Depuis, on est bien loin de ce loisir révolutionnaire. Les majors de la production cinématographiques pèsent des centaines de millions d'euros et c'est désormais une réelle industrie du divertissement de masse qui s'est mise en place. Mais alors que les Etats-Unis et Hollywood en tire les rennes depuis des dizaines d'années, on peut se demander ce qu'est devenu le cinéma dans le pays où il est apparu.
Cette étude cherche donc à dresser une sorte de bilan sur l'état et la place du cinéma français dans le monde aujourd'hui. Nous nous demanderons ainsi ce que devient le cinéma français au-delà de ses frontières? Comment voyage-t-il? Aussi bien les films que les hommes qui les font (cinéastes, comédiens, techniciens…). Il est nécessaire de préciser en préambule, que la place qu'occupe le cinéma français dans le monde actuel est à replacer dans une dynamique d'exportation de programmes audiovisuels français plus ou moins importante. Une exportation des programmes audiovisuels français étudiée très exhaustivement par le rapport d'Eric Moniot de juillet 2005. Cet état des lieux réclame alors que l'on s'intéresse rapidement aux acteurs de cette exportations, aux professionnels de l'exportation et aux financements étrangers de productions françaises (très en vogue), ce à quoi nous nous attacherons dès la deuxième partie de ce dossier.
[...] Même si cette internationalisation peut être bénéfique pour la place du cinéma français dans le monde, ceci pourrait apporter une certaine perte de la richesse du cinéma français par une forme de normalisation blockbusters Car même si le cinéma français reste avant tout riche des envies de ses réalisateurs et de ses producteurs qui pour l'instant évitent habilement le piège de l'uniformisation, il convient de rester vigilant face à une nouvelle tendance du cinéma français. Se peut-il que l'identité cinématographique française acquise avec l'admiration mondiale de la Nouvelle Vague[7] se perde dans une formalisation visant le profit à l'export à tout prix ? Le besoin de mondialiser les œuvres cinématographiques comme toute autre industrie entraînera-t-il la fin de l'identité artistique face au profit à tout prix ? La bonne place du cinéma français dans le monde est-elle à regretter plus qu'à féliciter ? Malheureusement on peut se le demander. [...]
[...] D'abord les apports en coproduction qui en 2003, ont permis à 107 films de sortir en salle dont 78 où les investissements français sont majoritaires. Parallèlement, le nombre de films intégralement financés par la France s'établit à 105 films en 2003 (contre 106 en 2002). Ils constituent ainsi de l'ensemble des films d'initiative française agréés en 2003, contre en 2002 et en 2001. Il est à noter que ces investissements étrangers augmentent de 17%. Cette même année, les partenaires privilégiés du cinéma français en terme d'investissement ont été la Belgique et le Royaume Uni. [...]
[...] Bibliographie - Les Cahiers du Cinéma nº568 - Magazines Studio de différents mois - Rapport Moniot sur l'exportation des programmes audiovisuels français pour le CNC Annexes Annexe nº1 Annexe nº2 Annexe Se reporter à l'Annexe nº1 Dans l'étude du CNC sur laquelle cette partie s'appuie, la limite entre films récents et films de catalogue à été fixée au 1er janvier 2000 (avant : catalogue et après : films récents) Se reporter à l'Annexe Les films français ont ici été définis comme les films d'initiative française (incluant donc les coproductions majoritaires) et les coproductions minoritaires françaises. Se reporter à l'Annexe nº3 Exemples français: TAXI 1,2 et 3 ; La Vérité si je mens 1 et 2 etc. [...]
[...] Cette étude cherche donc à dresser une sorte de bilan sur l'état et la place du cinéma français dans le monde aujourd'hui. Nous nous demanderons ainsi ce que devient le cinéma français au-delà de ses frontières? Comment voyage-t-il? Aussi bien les films que les hommes qui les font (cinéastes, comédiens, techniciens Il est nécessaire de préciser en préambule, que la place qu'occupe le cinéma français dans le monde actuel est à replacer dans une dynamique d'exportation de programmes audiovisuels français plus ou moins importante. [...]
[...] Le second type de financement possible en provenance de l'étranger pour des productions françaises est les pré ventes. Ces dernières sont directement réalisées par les producteurs français auprès des distributeurs ou des chaînes étrangères. Cependant ce système est encore un mode de financement marginal de la part des producteurs de films français. En revanche les sociétés d'exportation participent de plus en plus, en amont de leur production, au financement des films français importants par le biais de cette méthode. Conclusion : La nouvelle économie du cinéma français Le nombre de films français vendus à l'étranger avant même leur sortie grimpe en flèche, les capitaux internationaux affluent ce nouveau plan de création et de production doit beaucoup à la réflexion sur l'exportation amorcée par les professionnels ces cinq dernières années. [...]
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