Panorama du cinéma italien, entre-deux-guerres, cinéma transalpin, Berlusconi, Italie
« Le cinéma italien est l'un des plus passionnants parce qu'il a su au gré des évolutions politiques, sociales et artistiques, s'adapter à la conjoncture, évoluer avec son temps et agir de façon déterminante à plusieurs reprises sur l'histoire du cinéma ». Ces propos de Catherine Trautmann ancienne ministre de la Culture résument à eux seuls tout l'intérêt qu'il y a à se pencher aujourd'hui sur l'histoire du cinéma italien. Cette étude est d'autant plus intéressante que la nouvelle génération de réalisateurs italiens est méconnue en France. On note à peine quelques festivals consacrés à ce genre dans tout l'hexagone comme ceux d'Annecy, de Bastia ou de Toulouse. Or pour conserver leur public ils proposent principalement des séances rétrospectives sur les grands réalisateurs. Cela contribuant à une mystification toujours plus importante de certaines périodes glorieuses, aux dépens de la connaissance historique. Ainsi, comment peut-on expliquer qu'aujourd'hui les réalisateurs italiens soient aussi peu diffusés en Europe alors qu'il y a à peine un demi-siècle le cinéma transalpin était l'un des plus dynamique au monde ?
[...] Il propose un cinéma paradoxal et poétique : travaillant avec des acteurs non professionnels en n'effectuant qu'une seule prise de vue, pour habiller cette réalité il réalise de nombreux montages qu'il ponctue d'interludes musicaux et poétiques. À partir de la fin des années 60, toute l'œuvre de Pasolini oscille entre les mythes et l'histoire, le sacré et le profane. Cette dialectique se retrouve aussi bien dans son plus grand succès Œdipe roi (1967) que dans Médée (1969) ou encore les carnets de notes pour une Orestiade africaine (1969). Ainsi Pasolini dessine la voie à une modernité primitive et archaïque en quête de sacré malgré ses évolutions. [...]
[...] Il se présente en faveur du changement et propose le rapprochement entre chrétiens et socialistes. Le Parti communiste italien est mis en retrait et le parti socialiste commence à s'imposer dans le pays aux prix de grandes incertitudes. L'Italie change onze fois de gouvernement entre 1953 et 1962. La démocratie chrétienne finit par accepter une courte expérience de partage du pouvoir avec les socialistes. L'expérience s'avère très décevante. Cet échec va se manifester par une grande désillusion politique en 1968. [...]
[...] Le cinéma italien qui a toujours été associé à une vision réaliste retrouve aujourd'hui cette idée directrice. À travers leurs fictions les jeunes réalisateurs d'aujourd'hui tentent de se rapprocher de cet idéal. Les thèmes restent variés comme la délinquance juvénile présente dans le film de Marco Risi, Mery pour toujours ou encore les violences dans les stades mise en lumière par Tognazzi dans Le jour du chien Le but de ce nouveau cinéma est de bouleverser les codes pour retrouver un langage compréhensible par le spectateur. [...]
[...] Le cinéma italien durant les années brunes : A. Le cinéma italien de l'entre-deux-guerres avant sa prise en main par Musollini en 1935 Ainsi après la défaite, à la pauvreté intellectuelle, s'ajoute l'humiliation provoquée par la guerre. Après la bataille de Caporetto de novembre 1917, l'Italie entre dans le camp des puissances battues par l'alliance austro-allemande. Malgré la victoire de son camp, elle restera jugée inférieure et 2 ans plus tard, au traité de Versailles, elle sera même trahie par ses propres alliés. [...]
[...] La recherche d'un nouveau réalisme est à l'origine issue de la pensée de Poudoukine et Dziga Vertov. Elle exerce un grand intérêt pour la jeunesse italienne, qui atteint justement sa maturité dans les années 50. La presse relaye cette idée comme les revues Cinéma ou Si Gira Ces derniers considèrent qu'un film est néoréaliste que lorsqu'il s'oppose à la tradition et qu'il est teinté d'un esprit fortement social. De cette façon, le néoréalisme est teinté d'un ensemble de connotations politiques. [...]
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