Le sujet de cet exposé est de présenter le genre néo-réaliste, plus précisément le cinéma néo-réaliste italien, qualificatif employé pour la première fois par le monteur, Mario Serandrei à propos des Amants diaboliques (Ossessione, 1942) de Luchino Visconti. Ce nouveau mouvement cinématographique qui fait son apparition dans les dernières heures de la Seconde Guerre mondiale est un héritier des films mais aussi des écrits réalistes et naturalistes.
Dès l'invention du cinématographe, les réalisateurs s'attachent à créer un cinéma en prise avec le réel, ainsi Vendémiaire (1918) de Louis Feuillade et les films naturalistes d'André Antoine, la Terre (1921) et l'Hirondelle et la Mésange (1920), préfigurent-ils le mouvement néoréaliste italien.
De même, certains films réalistes allemands creusent dans cette direction. Cependant, il ne s'agit là que d'initiatives isolées et non d'une école artistique. Ce sont les Français Marcel Pagnol, avec Angèle (1934), et Jean Renoir, avec Toni (1934) , qui posent les bases complètes du vocabulaire sur lequel va se fonder le néoréalisme, bien qu'il ait des racines spécifiquement italiennes, comme en témoignent Serpe (1919) de Roberto Roberti, Sole (1929) Rails (1929) de Mario Camerini et Quatre pas dans les nuages (1942) d'Alessandro Blasetti. Pourtant au moment de l'apparition du néoréalisme, le cinéma italien se limite à des comédies non réalistes, des mélodrames grandiloquents et des films de propagande fasciste. La censure règne alors et le cinéma véhicule une image de l'Italie qui correspond avant tout aux volontés du pouvoir: celle d'un pays modèle, uniquement peuplé de gens heureux et en bonne santé. C'est en réaction à ce contrôle de la pensée que les néoréalistes entendent quitter le domaine de l'illusion, créé par la censure, et établir un lien profond avec le monde réel.
[...] Mais pour voir apparaître le véritable film de type néo-réaliste, il faut attendre 1945 et Rome ville ouverte, du réalisateur Roberto Rosselini. Le film est tourné dans les rues dévastées de Rome, dans les dernières heures de l'occupation allemande en Italie, avec les rares pellicules que réussit à se procurer le réalisateur. Le film présente la vie de résistants, poursuivis par la Gestapo tentant de se cacher dans la misère des bas quartiers de la ville éternelle avec l'aide d'un prêtre et du microcosme social du quartier essentiellement constitué de femmes, de vieillards et d'enfants. [...]
[...] De même, certains films réalistes allemands creusent dans cette direction. Cependant, il ne s'agit là que d'initiatives isolées et non d'une école artistique. Ce sont les Français Marcel Pagnol, avec Angèle (1934), et Jean Renoir, avec Toni (1934) , qui posent les bases complètes du vocabulaire sur lequel va se fonder le néoréalisme, bien qu'il ait des racines spécifiquement italiennes, comme en témoignent Serpe (1919) de Roberto Roberti, Sole (1929) Rails (1929) de Mario Camerini et Quatre pas dans les nuages (1942) d'Alessandro Blasetti. [...]
[...] Dans le contexte du cinéma italien pendant le règne de Mussolini, le film est un événement majeur. La mode est encore en effet aux œuvres historiques ou aux comédies bourgeoises, et la censure de Mussolini est là pour veiller à ce que rien ne vienne ternir l'image du pays. Visconti contourne ces obligations et réalise son film en décors réels sans aucune compromission, montrant la réalité de la vie quotidienne à l'époque fasciste à travers la vie de quelques personnages. [...]
[...] Paris, Encyclopédies d'Aujourd'hui 607p. Filmographie ROSSELLINI, Roberto. Roma, città aperta (Rome ville ouverte) ROSSELLINI, Roberto. Germania anno zero (Allemagne année zéro) DE SICA, Vittorio. [...]
[...] A cela on peut ajouter le traumatisme psychologique et philosophique de la guerre qui a ravagé l'Europe. Dès lors, les réalisateurs italiens du mouvement que l'on va appeler le néo-réalisme ne cherchent pas l'invention, ne veulent pas de science-fiction, inventé un futur après ce nouveau conflit qui a magnifié l'industrie de la mort, et démontré l'ingéniosité des hommes à inventer des machines meurtrières de plus en plus improbables ne donne pas un désir de créer un futur qui serait aussi noir voir plus que l'est celui des années de guerre qu'ils ont vécu. [...]
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