Naissance de la modernité, cinéma, cinématographe, frères Lumière, précinéma, audiovisuel, physicien Al-Hazen, camera obscura, Jean Loret, images, Christian Huygens, Athanase Kircher, lanterne magique, Louis Carrogis, France, Étienne Gaspard Robert, Robertson, Nicéphore Niepce, invention, photographie
Le cinéma est un des seuls arts à connaître son jour de naissance et à avoir eu des témoins pour en rendre compte. Parmi les spectateurs de la générale du samedi 28 décembre 1895, deux journalistes anonymes, fascinés, voient se projeter sur l'écran du Cinématographe le rêve d'un XIXe siècle finissant : la récréation technique de la réalité et le triomphe de la science sur la mort.
[...] Par extension au panorama, nous verrons aussi l'invention du diorama de Daguerre. Vers la fin du XVIIIe siècle se développent des spectacles de divertissements utilisant la lanterne magique. En France, Étienne Gaspard Robert, dit Robertson, présente ses Fantasmagories vers 1799 au pavillon de l'Échiquier et au couvent des Capucines à Paris. Pour cela, il utilise une version améliorée de la lanterne magique : le fantascope. Par un couplage de deux objectifs, le fantascope permet de faire des effets de fondu entre deux images. [...]
[...] Il peut ainsi choisir la vitesse de projection ou même revenir en arrière. La première représentation du théâtre optique eut lieu le 28 octobre 1892 au théâtre du musée Grévin. Reynaud y présente notamment ce qui deviendra sa plus célèbre bande : Pauvre Pierrot. En 1888 aussi, le français Louis Aimé Augustin Le Prince dépose un brevet pour une caméra à objectifs multiples (seize objectifs couvrant deux bandes de papier). Même si cet appareil ne permet pas la projection, certains considèrent Le Prince comme l'inventeur du cinéma puisqu'il tourne son premier film sur une pellicule en papier en 1888 : Roundhay Garden Scene, qui dure deux secondes. [...]
[...] Il utilise pour cela un appareil de sa création, le phasmatrope. Il reprend le principe du tambour qu'Horner avait développé pour son zootrope, mais place sur celui-ci des photographies sur verre. Le tambour était actionné par une manivelle. Les photographies étaient traversées d'un rayon lumineux provenant d'une lanterne de projection et le passage d'une image à une autre était masqué à l'aide d'un obturateur oscillant. Cette projection fut certainement la première projection publique et payante de l'histoire du « cinéma ». Cependant, un problème se pose vis-à-vis de ces inventions utilisant des photographies. [...]
[...] Elle est composée de trois principaux éléments : une source lumineuse (au début c'est une bougie, puis une lampe à huile, à gaz ou à arc électrique), une image (peinte sur une plaque de verre ou sur un miroir, ou taillée dans un disque métallique) et d'un objectif (une lentille convergente pour condenser la lumière). La lanterne magique devient un divertissement que nous trouvons notamment dans les foires. À partir de 1664, Thomas Walgenstein, mathématicien danois, effectue des spectacles itinérants avec sa lanterne magique. Très à la mode à l'époque, la lanterne magique est présente chez de nombreuses familles de la noblesse, car elle est considérée comme étant à la fois pédagogique et ludique. D'autres jouets d'optique deviennent rapidement accessibles à tout le monde. [...]
[...] Jusqu'ici, le défilement de l'image était irrégulier ce qui provoquait parfois des imperfections comme des sautes de l'image. Edison met alors au point les perforations qu'il dispose latéralement sur la pellicule. Les perforations doivent être équidistantes pour assurer au mieux la régularité du défilement des images. La croix de Malte est la pièce d'engrenage qui, dans l'appareil de prise de vue comme dans le projecteur, assure l'entraînement de la pellicule. XII. Les frères Lumière Pour la projection sur écran, il manquait donc à Edison la projection publique, à Reynaud la photographie et à Marey la perforation. [...]
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