Le musical égyptien

Résumé du document

Le cinéma égyptien est ce que l'on a longtemps pu appeler, et même encore aujourd'hui, LE cinéma arabe, le plus important du monde arabophone et fournisseur principal. Ceci en raison de son ancienneté et de la place de l'Egypte, intermédiaire entre le Maghreb et Le Moyen-Orient. Introduit tout d'abord par des cercles cosmopolites, le cinéma en Egypte se retrouve dans les mains des hommes d'affaires appâter par le gain. En effet dès 1917 l'Egypte compte quatre-vingts salles et le premier film entièrement national au niveau de l'équipe est Leila, en 1927, de Wedad Orfi. Petit à petit le cinéma s'étend et s'égyptiannise sous forme de « genres » : mélodrames, farces…
Au cours des années trente et quarante se développe un genre typiquement égyptien, la comédie musicale, qui va connaître dès le début du parlant, un immense succès populaire dans tout le monde arabe. Car en effet certains auteurs (en l'occurrence ici Jacques Lévy) vont jusqu'à dire que la naissance du cinéma égyptien ne date pas de 1927 et de Leila, mais de 1933 avec le film Roses Blanches, de Mohamed Karim, et ses chansons interprétées par Mohamed Abdel Wahab, « le chanteurs des rois et des princes », qui tiendra l'affiche quelques cinquante six semaines à Alexandrie.
Cependant on peut se demander pourquoi ce genre a-t-il eu un tel succès auprès du public égyptien ?

Extraits

[...] La comédie musicale est pour la bourgeoisie le genre le plus proche du film américain, du film hollywoodien. Pour les égyptiens qui se disent cultivés et évolués les films musicaux, recopiés d'Hollywood, et surtout les apprécier, est un pas dans la modernité, illustré par l'american way of life. Le musical est donc un succès qui touche à peu près toutes les couches de la population. Voyant la forte potentialité du cinéma égyptien, à la vue de cette raison, pour le moins attrayante, les producteurs et studios égyptiens le prennent d'assaut. [...]

[...] Bibliographie : THORAVAL Yves, Regards sur le cinéma égyptien (1895-1975), l'Harmattan 138p THABET Makdour, Cinéma et monde musulman. Culture et interdits, numéro 10, coll. Euroorient p (Chap. industrie du cinéma égyptien) WASSEF Magda (sous la direction de.), Egypte ans de cinéma égyptien, ed. Plume, coll. Ahmed el Adri 306p. [...]

[...] Voici quelques chiffres des films de ces chanteurs acteurs : entre 1935 et 1947, Oum Kalsoum astre de l'orient joue dans six films, Abdel Wahâb dans huit films de 1947 à 1955, Leila Mourad dans 24 films entre 1940 et 1960, la chanteuse Chadia dans 72 films et Farid el Atrache dans 23 films. Nous avons donc vu les majeurs raisons du succès de façons sociologique et économique, néanmoins n'oublions pas le domaine artistique avec des acteurs et réalisateurs de talents en parlant dès maintenant de Henri Barakat. Henri Barakat est né le 11 juin 1914 au Caire, en Egypte. Il est diplômé en droit. En 1935, il produira "Antar wa Abla" de Stefan Rosti. [...]

[...] Le cinéma égyptien ne se plie pas à la catégorisation. Il prône le mélange et fait en sorte que le chant et la danse ne soient en rien des caractéristiques de comédies musicales pures et dures Mais c'est surtout le public égyptien qui plébiscite le genre. Et ce ceci pour deux raisons principales. La première est le fait que dans ces films musicaux le public égyptien voit sa culture, où la danse et la musique est très présente et très importante (la fameuse danse du ventre). [...]

[...] Malgré la grâce de celle-ci, il est rapidement déçu de ce mariage qui ne le rend pas heureux. Il découvrira alors l'amour que lui voue en silence son amie d'enfance, Wafaa. La Chanson éternelle Ce film a été écrit et réalisé par Barakat, et on note aussi les actrices Faten Hamama, Madiha Yousri et Magda. Ici Farid el Atrache. Cependant malgré tout ces succès, le genre musical est en perte de vitesse dès les années 60. Après quatre décennies de postérité, dans les années et 60, le musical égyptien se repliera progressivement dans les années 1960/70. [...]