Madame Bovary, Claude Chabrol (1991), adaptation cinématographique, oeuvre de Gustave Flaubert (1857), réalisme, Isabelle Huppert, Jean-François Balmer, Jean Yanne, souffrance, condition féminine, bal de la Vaubyessard, voix off
La célèbre œuvre de Gustave Flaubert, Madame Bovary, fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Claude Chabrol en 1991. Parmi les nombreuses adaptations que le septième art compte de Madame Bovary, celle à laquelle s'adonne Chabrol a la particularité d'illustrer fidèlement la création littéraire de Flaubert. Avec Isabelle Huppert dans le rôle d'Emma Bovary, Chabrol s'est attaché à retranscrire le réalisme flaubertien avec précision. Cette volonté de précision débute avec le choix des acteurs : on retrouve dans le rôle de Charles Bovary l'acteur Jean-François Balmer, qui transmet habilement la médiocrité et la bêtise de Charles.
[...] Madame Bovary, Claude Chabrol (1991) : une adaptation de l'œuvre de Gustave Flaubert (1857) La célèbre œuvre de Gustave Flaubert, Madame Bovary, fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Claude Chabrol en 1991. Parmi les nombreuses adaptations que le septième art compte de Madame Bovary, celle à laquelle s'adonne Chabrol a la particularité d'illustrer fidèlement la création littéraire de Flaubert. Avec Isabelle Huppert dans le rôle d'Emma Bovary, Chabrol s'est attaché à retranscrire le réalisme flaubertien avec précision. Cette volonté de précision débute avec le choix des acteurs : on retrouve dans le rôle de Charles Bovary l'acteur Jean-François Balmer, qui transmet habilement la médiocrité et la bêtise de Charles. [...]
[...] En effet, le réalisateur alterne les discours à la manière de Flaubert. Une autre façon pour Chabrol de rester fidèle à l'œuvre de Flaubert est l'insertion d'une voix off, celle de Flaubert. Il fait ainsi entendre au spectateur ce que ce dernier ne peut pas voir ; la voix off est alors là pour restituer le ton de Flaubert à travers une lecture linéaire du texte original. Les monologues des personnages sont également reportés dans le film, par exemple celui de Rodolphe avant la scène de comices agricoles, lorsqu'il annonce vouloir séduire Emma. [...]
[...] Madame Bovary de Chabrol reste cependant jusqu'alors l'adaptation la plus littérale du roman. Chabrol ne cherche pas à apporter une touche personnelle à sa création, mais à réaliser un tableau vivant du roman de Flaubert. Il serait même alors plus judicieux de parler de « retranscription » plutôt que « d'adaptation », ce qui est davantage le cas chez Minnelli et Renoir, ou plus récemment chez Sophie Barthes, que chez Chabrol. Les importantes descriptions de Flaubert tout au long du récit ont permis à Chabrol d'appliquer aux décors, aux dialogues et aux jeux d'acteurs le plus de précision et de fidélité possible à l'œuvre originale de Gustave Flaubert. [...]
[...] Chabrol transpose avec justesse les tenues décrites par Flaubert ainsi que les mouvements de danse, mais le problème de point de vue se pose : cette scène est un moment clef pour Emma, elle vit le temps d'un soir la vie mondaine qu'elle aimerait mener. Flaubert utilise subtilement la focalisation interne pour décrire l'ambiance de la salle à travers les yeux d'Emma, soulignant sa fascination et son engouement pour le bal. L'enjeu pour Chabrol est alors de faire la distinction entre le point de vue interne et la réalité objective de la description faite par Flaubert. Il est donc évident qu'une parfaite retranscription cinématographique est impossible. [...]
[...] Les scènes les plus importantes du livre sont pointilleusement montrées et respectées, telles que la scène du bal de la Vaubyessard, la rencontre entre Léon et Emma, la scène des comices agricoles, la scène du fiacre . Les scènes de songes d'Emma à la fenêtre, très présentes dans le livre, sont elles aussi exploitées à de nombreuses reprises dans le film. C'est également le cas lors de la scène de rencontre entre Emma et Charles. Le personnage d'Emma respecte exactement les mêmes gestes et les mêmes attitudes que ceux décrits dans le roman de Flaubert, on y retrouve la même sensualité. [...]
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