Los Olvidados, Luis Buñuel, réalisateur surréaliste, Un chien andalou, surréalisme, mouvement surréaliste, avant-gardiste
Luis Buñuel est considéré comme le seul réalisateur surréaliste. En1928 sort son premier film, Un chien andalou, applaudi par le mouvement d'André Breton : Buñuel intègre le groupe. Bien que scénarisé avec l'aide de son ami Salvador Dali, le film répond aux dogmes surréalistes. L'association irrationnelle d'objets et d'images rappelle l'écriture automatique prônée par Breton. La violence de la première scène — le gros plan sur un oeil tranché au rasoir par le cinéaste lui-même — affirme son intention d'ouvrir les yeux du spectateur sur une réalité différente ; voilà précisément ce vers quoi tend le mouvement surréaliste, et les avant-gardistes en général. Pourtant, après le scandale que provoque L'Âge d'or, Buñuel s'éloigne du groupe, s'exile aux Etats-Unis, puis au Mexique : là, il reprend ses activités de réalisateur, dans un système de production national bien installé et codé autour du mélodrame.
[...] Pourtant, le rire du cadavre courtcircuite l'effet de réel ; Pedro paraît stupéfait et horrifié. Le rêve exprime aussi le manque d'amour maternel dont souffre le personnage : la mère apparaît aimante, affectueuse, généreuse. Mais la compensation censée opérer est sabotée par le Jaïbo : son bras surgit de sous le lit et le précède pour s'emparer du morceau de viande grotesquement imposant que la mère offre à Pedro. L'exagération et la stupeur induite par ce membre autonome participent bien sûr de l'univers onirique que Buñuel installe dans cette séquence. [...]
[...] Un technicien me demandait par exemple : ‘Mais pourquoi ne faites-vous pas un vrai film mexicain au lieu d'un film misérable comme celui-là ? 5 Pour autant, Los Olvidados reçoit à Cannes le prix de la mise en scène au festival de 1951, et sa carrière en salle est relancée au Mexique ; la reconnaissance de la profession et de la critique internationales permet finalement le succès d'un film, que l'on peut, à la lumière des éléments surréalistes mis en évidence, qualifier d'auteur. [...]
[...] Los Olvidados, expression du surréalisme comme excès de réalisme Réalisme et surréalisme ne sont pas antinomiques pour Buñuel, bien au contraire. Il s'agit en fait de penser le surréalisme comme un excès de réalisme. La surréalité : un quotidien banal et merveilleux La surréalité résulte de l'interpénétration du réel ordinaire et du merveilleux c'est-à-dire l'expression de l'imaginaire, de l'inconscient. C'est la réalité essentielle, plus vraie que le réel ordinaire ; c'est elle que cherchent à atteindre les surréalistes, pour qui le merveilleux est un principe fondamental. [...]
[...] Les films mexicains de Buñuel Los Olvidados, Luis Buñuel Mexique SOMMAIRE Introduction . p I. Los Olvidados, expression du surréalisme comme excès de réalisme . p I I . L o s Ol v i d a d o o u d e s i n t e n t i o n s r é v o l u t i o n n a i r e s dissimulées . p Conclusion . p ! ! ! [...]
[...] Luis Buñuel est considéré comme le seul réalisateur surréaliste. En 1928 sort son premier film, Un chien andalou, applaudi par le mouvement d'André Breton : Buñuel intègre le groupe. Bien que scénarisé avec l'aide de son ami Salvador Dali, le film répond aux dogmes surréalistes. L'association irrationnelle d'objets et d'images rappelle l'écriture automatique prônée par Breton. La violence de la première scène le gros plan sur un oeil tranché au rasoir par le cinéaste lui-même affirme son intention d'ouvrir les yeux du spectateur sur une réalité différente ; voilà précisément ce vers quoi tend le mouvement surréaliste, et les avant-gardistes en général. [...]
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