Le film « Indigènes » a été réalisé par Rachid Bouchareb et interprété par quatre acteurs principaux que sont Jamel Debbouze, Rochdy Zem, Samy Naceri et Sami Bouajila.
Ce film, sorti le 27/09/2006 met en scène l'effort de guerre des combattants coloniaux africains, près de 130 000 engagés (Algériens, Marocains, Tunisiens) venus participer à la libération de la France, pendant la seconde guerre mondiale. Ces soldats ont été élevés en Algérie dans les années 1930 dans une société inégalitaire, où les « indigènes » n'étaient pas des citoyens français comme les autres. Ils sont unis, tout au long du film, par le hasard de l'affectation militaire, qui les a tous versés, engagés volontaires de 1940, dans le 7ème RTA (Septième Régiment de Tirailleurs Algériens).
« Indigènes » dure environ 2h08 et a suscité un budget de 14 millions d'euros (ce qui constitue un des dix films les plus chers de l'année), la participation de 500 figurants, 18 semaines de tournage et la coopération de la France et du Maroc, où des scènes ont été tournées.
Cette page, oubliée de l'histoire, avait pour objectif de dévoiler les pensions gelées des anciens combattants des colonies françaises. Après un oubli de 47 ans, le Gouvernement français a décidé à nouveau de rouvrir le dossier.
[...] Ceci a permis de promotionner le film en limitant les frais de communication médias. En effet, des articles sont apparus dans des revues telles que : Le Point, L'Express, L'Expansion, Les Échos Cependant, la communication s'est réalisée sur des supports divers : les bandes-annonces ciné, l'affichage, la radio, les émissions et journaux T.V., le site Internet et la rencontre avec le public. En effet, les acteurs se sont déplacés dans toute la France à la rencontre des futurs spectateurs, dont notamment de nombreux lycéens qui ont eu la possibilité de voir le film en avant-première pour leur expliquer l'idée et les objectifs d' Indigènes De plus, ce film est sorti au moment où l'inégalité et l'intégration sont au cœur des débats. [...]
[...] En 1996, un ancien sergent-chef sénégalais, Amadou DIOP, a porté plainte contre l'État français du fait qu'il n'ait touché qu'un tiers de la retraite qu'il aurait pu percevoir s'il avait été français. En effet, la retraite d'un combattant français s'élève à environ 430 euros par an euros pour un Centrafricain euros pour un Malien euros pour un Algérien et 16 euros pour un Cambodgien. Pour l'invalidité, les Français ont 690 euros par mois, un Sénégalais 230 euros, un Camerounais 104 euros, un Marocain ou un Tunisien 61 euros. [...]
[...] Puis viendra la période de déclin avec de plus faibles entrées, pour laisser place ensuite aux nouveaux films. Pour continuer à vivre, un film sort souvent en DVD quelques mois après son apparition dans les salles de cinéma. Ceci suscite à nouveau l'intérêt des spectateurs et permet de générer encore des bénéfices. En effet, ceux qui ont vu le film au cinéma et qui l'ont apprécié veulent désormais l'acquérir en DVD pour notamment le revoir ou bien l'offrir, et ceux qui n'ont pas pu le voir pourront ainsi le découvrir. [...]
[...] D'ailleurs, le film de Rachid Bouchareb se situe davantage dans une optique de pacification plutôt que d'accusation. Désormais, il reste deux choses à voir : si la promesse de revalorisation des pensions va être tenue par le gouvernement et si Indigènes va véritablement induire des changements notamment sur l'intégration et les jeunes. Bibliographie Livres : COLBERT F., (2000), Le Marketing des Arts et de la Culture, Québec, Gaetan Morin, 2ème Edition, 303p. LAURICHESSE H., (2006), Quel marketing pour le cinéma ? , Paris, CNRS, 183p. Presse : CHRISTOPHE C., (21/09/2006), Indigènes, quelle histoire ! [...]
[...] Cette mesure est considérée trop tardive, car les deux tiers de ces anciens combattants étrangers ne sont décédés. De plus, les personnes qui toucheront les pensions n'auront aucune indemnisation par rapport aux sommes qu'elles auraient dû toucher durant toutes ces années. - Finalement, la conception du film a suscité des critiques, du fait que les indigènes noirs (notamment les tirailleurs sénégalais) sont oubliés au profit des indigènes arabes. Rachid Bouchareb avoue dans le Libération du 25 septembre : Initialement, j'avais d'ailleurs prévu un soldat noir dans le scénario, mais on débordait les quatre heures . [...]
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