La première avant-garde française porte le nom d'impressionnisme comme une antithèse à l'expressionnisme allemand et elle se distingue de la seconde avant-garde française : le surréalisme. Le cinéma français des années vingt se situe dans un contexte historique bien particulier. Cette période dite « années folles » ou encore « folle époque », baptisée ainsi pour une énergie et une vivacité neuve résultant d'une Première Guerre tout juste achevée, témoigne d'un rayonnement culturel et artistique à Paris. Suite aux dégâts économiques considérables et le traumatisme physique et psychologique que la Grande Guerre a provoqué, ces années vingt s'orientent vers activité créatrice fertile en réponse au poids extrêmement lourd qui pesait sur le pays quelques années auparavant. Cette décennie fut sujette à une évolution permanente du paysage cinématographique français, les cinéastes font preuve d'une création prolifique.
Jusqu'en 1914 la France était le premier producteur de films dans le monde. A la fin de la guerre 14-18 de nombreux pays producteurs concurrents émergent et c'est une situation de crise pour le cinéma français, ce qui implique une remise en question et donne lieu à la naissance de multiples théories. Nous nous concentrerons entièrement sur celle de Jean Epstein (1897-1953) cinéaste mais aussi théoricien, penseur et philosophe, qui a laissé derrière lui de nombreux écrits sur le septième art. Il fait partie de l'école impressionniste française ainsi qu'avec quelques autres personnalités telles que sont Abel Gance, Germaine Dulac, Marcel L'Herbier et Louis Delluc.
Nous verrons que cette première avant-garde constitue une étape fondamentale et charnière dans le cinéma muet. La manière d'envisager un tel sujet peut varier et nous adopterons ici le point de vue de Jean Epstein (et principalement la photogénie dont il est le théoricien) en nous appuyant sur un film qui fait office de parangon pour cette école : Cœur Fidèle.
[...] Le philosophe nous donne ici le but, le dessein final de l'art selon lui, qui serait l'exposition de ce qui va au-dessus des sens. Et cela corrobore avec la vision ésotérique de Jean Epstein du cinéma comme moyen d'accès non pas au surnaturel mais à une autre réalité, celle que le cinéma nous montre, et tend à ce résultat à travers la photogénie principalement. Autre terme : le furtif. Selon Epstein, la photogénie est fugace, elle ne dure pas quelques minutes pleines, encore moins un film entier. Elle est une exception et fonctionne comme une vague qui s'impose et repart aussitôt. [...]
[...] La manière d'envisager un tel sujet peut varier et nous adopterons ici le point de vue de Jean Epstein (et principalement la photogénie dont il est le théoricien) en nousappuyant sur un film qui fait office de parangon pour cette école : Cœur Fidèle. Dans un premier temps nous verrons en quoi Epstein est au cœur de la première avant-garde française. Ensuite nous étudierons le concept de photogénie et quelle portée elle atteint dans le cinéma impressionniste en s'appuyant sur Cœur Fidèle. [...]
[...] Cette période dite années folles ou encore folle époque baptisée ainsi pour une énergie et une vivacité neuve résultant d'une Première Guerre tout juste achevée, témoigne d'un rayonnement culturel et artistique à Paris. Suite aux dégâts économiques considérables et le traumatisme physique et psychologique que la Grande Guerre a provoqué, ces années vingt s'orientent vers une activité créatrice fertile en réponse au poids extrêmement lourd qui pesait sur le pays quelques années auparavant. Cette décennie fut sujette à une évolution permanente du paysage cinématographique français, les cinéastes font preuve d'une création prolifique. Jusqu'en 1914 la France était le premier producteur de films dans le monde. [...]
[...] Le cinéma est le seul art qui prenne en compte la notion de la quatrième dimension : le temps. Jean Epstein pense que cet art sert à modeler le temps, à le transformer, à créer des espaces temporels différents de la réalité : d'où l'usage de ralentis notamment, ou les surimpressions qui combinent deux espaces-temps différents. Le cinéma est selon lui l'outil le plus manifeste pour repenser le temps, le recréer à sa manière, se l'approprier finalement. La photogénie est un terme délicat car extrêmement difficile à définir précisément. [...]
[...] Ce n'est pas innocent si à la Cinémathèque française, lieu rêvé du septième art, une salle porte son nom Jean Epstein. Bibliographie 1. Raoul Ploquin, Jean Epstein Ciné Ciné pour tous, p Friedrich von Schiller, le pathétique“, Textes Esthétiques, Vrin p Jacques Aumont, Les théories des cinéastes, Armand Colin Cinéma Jean Epstein, Ecrits cinématographiques, tome p Jacques Aumont, Les théories des cinéastes, Armand Colin Cinéma Jean Epstein, Grossissement Bonjour Cinéma Alexandre Kamenkia, in Cahiers du Cinéma, 24, p Gilles Deleuze, L'image-Mouvement, Collection Critique p. [...]
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