Notre choix s'est orienté vers le dernier film en date de Pedro Almodovar. Sorti en salle l'an passé, Volver est un retour aux sources vers un traitement plus léger, plus en douceur et surement moins provocateur que son précédent opus, La mauvaise éducation.
Pedro Almodovar est un artiste reconnu et récompensé à la filmographie déjà fort riche. Il n'est donc plus en quête de reconnaissance du monde artistique dans lequel il évolue et peut se permettre des choix, des libertés qui ne dépendent que de son propre chef. Il est également le producteur de ses films ce qui démontre l'amplitude de son engagement.
Pour toutes ces raisons et pour bien d'autres encore, Pedro Almodovar est devenu une clef de voûte, presqu'un monstre sacré du septième art. Il est évident que l'on ne critique ni n'aborde ses films comme on le ferait pour un jeune novice et son premier film.
Fait-on systématiquement référence à ses précédents succès, des rapprochements incessants entre ces différents films ? Essaye-t-on de retrouver les grandes lignes d'un style préalablement défini ? Comment se structurent les critiques cinématographiques d'un ténor du grand écran, quels sont les démarches : questions de base de ce travail, à laquelle nous tenterons d'apporter un éclairage.
[...] Outre cette accroche visuelle, une autre, propre à la presse non spécialisée, indique la valeur accordée au film par le critique : le fameux principe des petites étoiles (volver**). Fernand Denis accorde donc deux étoiles au dernier film d'Almodovar. Ce second renseignement d'ordre pratique est suivi d'une fiche technique sommaire. Ainsi, en deux clin d'œil, sans même s'être plus longuement attardé sur l'article, le lecteur possède déjà certaines informations afin d'effectuer un choix de film lors de sa prochaine sortie au cinéma ! [...]
[...] La digression de l'anacoluthe est l'indice de la liberté accordée au critique, à sa marge de manœuvre : il peut s'accorder de brèves parenthèses, des comparaisons plus osées. L'appréciation du critique n'apparaît ouvertement qu'en cours d'article. Le choix du terme miracle est évidemment le témoin d'un avis très positif sur le film. Les éloges faites sont construites, recherchées ; elles se tiennent. Jean-Baptiste Morain se lance, en fin d'article, dans une analogie entre Volver et Vertigo de Hitchock. Le choix n'est pas fortuit puisqu'Almodovar ne cache pas l'influence qu'a sur son œuvre le grand cinéma classique hollywoodien. [...]
[...] Ce renouveau teinté de plus de désinvolture présente les marques de fabrique connues et reconnues du réalisateur porte flambeau de la movida. Tourné dans sa province natale, avec des actrices qui lui sont chères, on retrouve l'univers et le coup de pinceau de l'auteur dans un condensé de tous les thèmes qui lui tiennent à cœur. Il va sans dire qu'Almodovar est un artiste à la renommée internationale dont les mérites notoires sont unilatéralement reconnus par la profession. Les contraintes de production sont donc moins saumâtres car il jouit d'une grande liberté artistique, voire même d'une certaine autonomie (il est également producteur de ses films) qui se veut également être financière. [...]
[...] Simple et léger sont les qualificatifs les plus en adéquation avec le contenu de l'article. Résumé en tableau Conclusions Nous nous interrogions, dans l'introduction, sur la nécessité de replacer une nouvelle œuvre d'Almodovar dans son contexte en la comparant à ses précédents opus ou en recherchant les connexions, les probables influences externes dont on tenterait de déceler les traces. La réponse est unanime : il est impossible d'en faire l'impasse. Il s'agit même, à peu de chose près, de l'unique constante. [...]
[...] Introduction à la critique Travail d'analyse Volver Pedro Almodovar 2006 Introduction : choix du film Notre choix s'est orienté vers le dernier film en date de Pedro Almodovar. Sorti en salle l'an passé, Volver est un retour aux sources vers un traitement plus léger, plus en douceur et surement moins provocateur que son précédent opus, La mauvaise éducation. Pedro Almodovar est un artiste reconnu et récompensé à la filmographie déjà fort riche. Il n'est donc plus en quête de reconnaissance du monde artistique dans lequel il évolue et peut se permettre des choix, des libertés qui ne dépendent que de son propre chef. [...]
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