Le XXème siècle a vu l'émergence du 7ème Art : le cinéma. Aussi, de nombreuses causes ont été analysées, défendues et détractées par ce médium, notamment après la Seconde Guerre Mondiale. C'est dans ces mêmes années que va se mettre en place une certaine remise en question du rôle de la femme dans les sociétés modernes, celles du monde occidental. C'est donc avec une certaine logique que dans les années 60 le thème de la femme et de son émancipation va être évoqué dans de nombreux films.
Une Femme est une Femme de Jean-Luc Godard, sorti en 1961, est l'un d'entre eux. Mais qu'est-ce qui fait que ce film témoigne de la condition féminine en France au début des années 60 ? Quelles sont les preuves présentes dans ce film qui nous permettent de parler de témoignage ?
Dans un premier temps, nous aborderons le contexte historique dans lequel est apparue l'idée de « condition féminine », puis nous nous pencherons sur le contexte cinématographique correspondant à la sortie du film ainsi qu'à l'histoire de son réalisateur. Enfin nous travaillerons sur l'analyse de ce film en évoquant divers points tels que son scénario, l'image de la femme qu'il véhicule ou sa réception lors de sa sortie.
[...] La liberté que s'octroient les réalisateurs va jusqu'à insérer dans leurs films des éléments de leurs vies personnelles (un objet, le trait de caractère d'un personnage, une scène complète.) C'est dans ce mouvement que s'inscrit Une Femme est une Femme de Jean- Luc Godard, film qui touche également au domaine de la comédie musicale, genre alors tombé en désuétude depuis plusieurs années. B. Dans l'histoire du réalisateur : Jean-Luc Godard Une Femme est une Femme est le troisième film de Jean-Luc Godard, après A Bout de Souffle (1959) et Le Petit Soldat (1960), qui eux-mêmes sont précédés de cinq courts-métrages. Godard considère Une Femme est une Femme comme son vrai premier film le scénario ayant été écrit avant A Bout de Souffle. [...]
[...] Quelles sont les preuves présentes dans ce film qui nous permettent de parler de témoignage ? Dans un premier temps, nous aborderons le contexte historique dans lequel est apparue l'idée de condition féminine puis nous nous pencherons sur le contexte cinématographique correspondant à la sortie du film ainsi qu'à l'histoire de son réalisateur. Enfin nous travaillerons sur l'analyse de ce film en évoquant divers points tels que son scénario, l'image de la femme qu'il véhicule ou sa réception lors de sa sortie. [...]
[...] Elle travaille en tant que strip-teaseuse dans un cabaret du côté de Strasbourg Saint-Denis à Paris. C'est d'elle qu'émane l'intrigue à partir du moment où elle manifeste l'envie d'avoir un enfant. Elle symbolise la femme moderne du début des années 60, elle est libérée, c'est d'ailleurs elle qui héberge Emile puisque l'appartement lui appartient. Son métier lui confère également un statut de femme libérée, libre de son corps et de ses décisions, comme le dit Godard : Elle croit à son art Après avoir calculé son jour de fécondité grâce à une méthode scientifique elle va tout faire pour qu'Emile lui fasse un enfant ce jour-là. [...]
[...] Emile est celui qui ne comprend pas cette envie soudaine et insistante, il préférerait continuer leur vie tranquillement. Il semble quelque peu misogyne. Alfred Lubitsch : C'est l'ami du couple, l'homme libre. Il est célibataire et aventurier et n'hésite pas à courtiser Angéla. C'est finalement lui qui va li faire un enfant (ce n'est cependant pas explicite et les avis divergent sur cette question), ce qui va faire réagir Emile qui va du coup vouloir faire l'amour avec elle pour être sûr qu'il sera aussi le père. [...]
[...] La musique est très importante dans les films de Jean-Luc Godard. Elle sait y laisser place au silence e se coupant brusquement lorsque les personnages parlent par exemple. Elle s'inscrit comme un dialogue, parle quand les personnages ne parlent pas et que le silence laisse sa place. Ici, elle est présente pour illustrer l'ambiance du cabaret mais se tait à chaque fois qu'Angéla chante, comme pour la mettre en valeur, pour que l'on se focalise sur elle. Par ailleurs, les plans sont tout le temps filmés à hauteur d'homme, sauf lorsque Angéla est assise dans sa loge il y a un léger contre- plongée, ou lorsqu'elle discute avec son amie à travers le rideau rouge. [...]
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