Dans le cadre de Réalité et Représentation, ce travail porte sur les différentes influences que peut réunir un même film, avec pour appui le film Edward aux mains d'Argent de Tim Burton. Dans ce conte de fée moderne sur un jeune garçon différent qui a des ciseaux à la place des mains, Tim Burton évoque sa propre jeunesse et son mal-être en société. Edward est la créature d'un inventeur génial malheureusement décédé avant d'avoir pu finir sa création. Il ne manque à Edward que des mains, remplacées "temporairement" par des ciseaux et autres outils divers et plus ou moins tranchants. Quand il va s'intégrer au monde normal, il se heurtera aux réactions réticentes d'une petite banlieue bien-pensante. Face à ce monde déroutant qu'il ne connaît pas, Edward tentera de s'adapter tant bien que mal, mais se mettra parfois dans des situations délicates, entre la découverte de l'autre, l'amour, l'intolérance, et les difficultés à s'intégrer. Mais ce film ne fait pas que raconter une histoire, il intègre aussi une critique de la société américaine, à la fois consommatrice et peu tolérante face à la différence. Pour renforcer ces deux idées, Burton s'appuie sur l'esthétique du film et la musique. Ainsi, nous aborderons d'abord la société américaine et ses différentes facettes, à savoir la société de consommation qui prend naissance avec le taylorisme et le fordisme, puis nous nous attacherons à l'importance de l'argent, à la place de la justice, celle des médias, ou encore celle de l'étranger. Dans une seconde partie, nous traiterons le rejet de l'être différent, avec les handicaps que crée la différence, le succès qu'elle suscite et les barrières sociales qu'elle creuse, puis nous nous intéresserons aux deux mondes qui s'opposent tout au long du film. Enfin, nous nous interrogerons sur la place de l'esthétisme dans le film, créé par les décors et l'univers féérique du conte.
[...] Le film de Burton ne serait pas ce qu'il est sans Danny Elfman. Ice Dance évoque la chute de la neige avec une grâce inégalable. L'émotion peut faire place à la drôlerie sur Edwardo the Barber où les violons dingues accompagnent les coups de ciseaux d'Edward. Citons encore le Ballet de Suburbia dont le titre donne le ton du morceau : une musique guillerette, très fête forraine et qui accompagne le ballet des voitures qui partent ou rentrent de chez elles dans un synchronisme parfait. [...]
[...] Etonnament, à aucun moment on ne voit s'étonner une télespectatrice sur ce qui a bien pû lui arriver pour avoir à présent des mains en forme de ciseaux. " - Qu'est-ce qui compte le plus pour toi dans cette nouvelle vie en ville ? - Les amis que je me suis fait. - Avez-vous songé à la chirurgie corrective ? Parce que je connais un médecin qui pourrait vous aider . - Je le verrai bien demain, merci. - Si vous aviez des mains normales, vous seriez inconnu . - Oui je sais (un sourire). [...]
[...] La différence chez "l'Autre" est de cette façon parfois acceptée, mais elle reste le plus souvent rejetée car elle naît de la confrontation -donc, opposition- entre deux mondes. A travers l'étude de ces différents thèmes portant sur la société de consommation et sa naissance, la place des médias, de la justice, de l'argent et de l'étranger en Amérique, nous pouvons affirmer que Tim Burton réalise une reproduction fidèle de la société américaine. II. Le rejet de l'être différent.Problématique : La société américaine est-elle une société de rejet Le handicap de la différence On nomme handicap la limitation des possibilités d'interaction d'un individu. [...]
[...] A l'inverse, le château s'élève sur une bute surplombant la banlieue, et casse la régularité de la rue avec son ensemble biscornu. De plus, l'accés au château se révèle beaucoup plus fastidieux que pour les petites maisons chacunes desservies par une petite ruelle claire et dégagée; il n'y a d'ailleurs ni clôtures, ni éléments qui n'apparaitraient pas dans les maisons voisines. Cette opposition rappelle celle des contes entre le bien et le mal, les petites maisons colorées et lumineuses face au grand château sombre. B. L'univers du contea). [...]
[...] On constate avec effroi la médiocrité de l'American Way of Life, les ragots et les rumeurs, les petits chiens et les parties de bowling cachant le plus souvent une grande misère de générosité, chacun enviant l'autre, chacun oubliant d'aimer son prochain. Il faut entrer dans le moule, apprendre les bonnes manières, ne pas être différent. Peu de gens s'avèrent capables d'intégrer Eward, de l'accepter tel qu'il est, et de lui offrir le peu d'amour qu'il recherche. La physionomie d'Edward représente les meurtrisures de ce monde douloureux, ses cicatrices sont celles que certains ont pu lui infliger, et le fait qu'il soit inachevé accentue sa sensibilité. Un film sur lequel il serait possible de discuter pendant des heures . [...]
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