Depuis quelques années, on peut assister à un regain d'intérêt vis-à-vis de la religion dans le monde entier : par conséquent, on peut noter un engouement croissant pour les films mêlant scandale et surnaturel, sous fond de religion. L'Exorcisme d'Emily Rose, réalisé en septembre de cette année par Scott Derrickson, appartient bel et bien à ce genre-ci. Pourtant, ce film au titre à première vue banal, a été à l'origine de fort diverses critiques.
En voici quatre que nous nous efforcerons d'analyser. Pour commencer, voici un article plus ou moins neutre, traitant principalement de l'intérêt du public pour l'œuvre de Derrickson, rédigé par Frédéric Mignard et publié le 7 décembre 2005 dans avoiralire. Le second texte, écrit par un certain Argento et publié sur Mad-Movies en date du 10 décembre, offre un regard un peu plus enthousiaste envers ce film. Quant à un troisième, rédigé en anglais par Roger Ebert et publié en date du 9 septembre dans le Chicago Sun-Times, montre une vision laudative de l'œuvre, tout en gardant, cependant, un esprit critique. Enfin, le dernier article, lui aussi en anglais et écrit par Melinda Ennis, publié dans The Atlanta Journal Constitution après la sortie du film aux Etats-Unis en septembre, montre lui, au contraire des autres, un regard narquois et ironique sur le film que nous analyserons.
Ce dernier n'est pas sans rappeler l'œuvre de Friedkin, L'Exorciste, qui demeure le modèle maintes fois copié et jamais inégalé des films de possession démoniaque.
[...] Emily était-elle possédée ou au contraire est-ce que son cas relevait de la psychiatrie ? L'épouvante et le surnaturel ne concerne plus seulement une poignée de protagonistes enlisés dans un scénario balisé mais s'affiche désormais aux yeux de tous et notamment aux yeux des incrédules, ceux mêmes qui dans la vraie vie diraient que ce n'est que du cinéma. Alors oui, le film porte un message chrétien un peu déplacé qui reflète bien son époque en faisant le procès de ceux qui ne croient pas au diable et à ses agissements, mais le spectacle s'avère plus subtil quand la plaidoirie finale restaure le doute en renvoyant athéisme et croyances à leurs contradictions. [...]
[...] Cependant, elle est seule partageant cette idée. Mignard parle même de procès polémique Ceci nous amène donc à la question de l'efficacité de ce nouveau genre mêlant horreur et procès Selon Ebert, Mignard et Argento, le réalisateur a très habilement réussi à trouver un moyen de changer les codes traditionnels de mise en scène d'un film de possession, ce qui lui permet d'échapper à la comparaison avec l'Exorciste. Ce faisant, il a pris un gros risque, mais selon ces trois auteurs, il aurait trouvé le juste milieu, puisqu'il fait débuter l'histoire après les événements tragiques et on n'y réfère que petit à petit sans révéler le fin mot de l'histoire tout au long de la procédure judiciaire, à travers des flash-back, afin d'appuyer les différents arguments mis en avant. [...]
[...] And some of the peripheral actors, such as Emily Rose's boyfriend, are strangely amateurish. Linney is the movie's bright spot. As a cocky, ambitious attorney who recently defended a murderer she knew was guilty, she attacks the role with her usual class. Her character has more dimension than Emily's. When she first meets the priest to talk about the defense, she warns him, think I'm an agnostic." His reply, "If you're not sure, then you are," is one of the script's better moments. [...]
[...] L'exorcisme d'Emily Rose, troisième long-métrage du réalisateur Scott Derrickson (Hellraiser : Inferno), est une fiction. Au style documentaire certes, mais une fiction avant tout. Le réalisateur l'avoue lui-même : son film représente SA vision de l'affaire. Ainsi, même si la majorité des informations dispatchées tout au long du récit s'avèrent exactes, il est particulièrement difficile de différencier les faits historiques reconnus par les témoins, des touches plus fantastiques apportées par le metteur en scène. D'ailleurs, dans le but de brouiller un peu plus les pistes et de marquer nettement la rupture entre fiction et réalité, Derrickson et son scénariste Paul Harris Boardman s'attachent à modifier le lieu de l'action et les noms des différents protagonistes. [...]
[...] L'argument : A la suite d'un exorcisme spectaculaire et tragique, Emily Rose, une jeune étudiante pleine d'avenir, perd la vie. Commence alors le procès du père Moore, l'homme qui a essayé de l'extirper des griffes du Malin. Défendu par la brillante avocate Erin Burner, il va devoir prouver à la cour qu'Emily n'était pas une schizophrène psychotique, mais qu'elle était belle et bien possédée par une entité maléfique . Notre avis : Avec son affiche peu alléchante (Jésus perdu dans la brume et son titre bancal, L'exorcisme d'Emily Rose avait tout pour rejoindre la cour des losers de l'été. [...]
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