Le paysage joue un rôle majeur dans l'iconographie du western. Les grands espaces sont à l'honneur, pour figurer l'idéal américain de liberté et de conquête (le genre se situe durant la conquête de l'Ouest américain, de la dernière moitié du XVIIe au début du XIXe siècle environ) Les panoramas grandioses du Far West apportent une certaine intemporalité qui donne à l'univers du western une dimension mythique.
Qu'il "ne fasse qu'un" avec la nature qui, pour ainsi dire, le submerge (épopée), ou qu'il tente vainement et vaniteusement de la dominer (tragédie, cf. ASTRE et HOARAU), le héros et son univers évoluent dans un environnement souvent impitoyable, fait de déserts et de rivières, de plaines arides, de vallées et de canyons tortueux sillonnant les montagnes. Pour sa part, Sergio Leone, comme bon nombre de ses compatriotes réalisateurs, a planté son monde dans un désert crépitant sous un soleil de plomb .
[...] Morton dans le rôle du padrino déchu. Là, ce n'est plus la loi du colt qui règne, mais bien celle de l'argent, et le meurtre perd de son lustre: Morton "reproche à Frank d'avoir massacré la famille McBain alors qu'il lui avait demandé de seulement les intimider."[5] Accessoires Les objets significatifs revêtent dans Il était une fois dans l'Ouest la même importance que dans les films de réalisateurs "de souche", tel John Ford ou Howard Hawks. Le colt (ou la winchester) est bien sûr un élément central du récit: c'était, durant une longue période, le meilleur compagnon de l'homme de l'Ouest, où "un homme désarmé était quasiment un homme mort."[6] La portée symbolique de l'arme à feu est telle qu'en cas de conflit, les mots sont souvent superflus; un mouvement furtif vers la ceinture et la vue du revolver, fidèle au poste, suffit à transmettre le code au spectateur: il y aura, tôt ou tard, confrontation. [...]
[...] Il faut raconter l'histoire dans le style le plus direct. Il faut que les dialogues contribuent au mouvement du film. Il faut accorder le plus grand soin à l'établissement de l'affiche, sans craindre d'y inscrire des noms nouveaux. Il faut faire son possible pour tourner dans les décors réels où l'action est présumée se dérouler. Il faut choisir les meilleurs cascadeurs et les plus beaux chevaux. savoir tirer parti des incidents de travail, et même des accidents. obtenir la collaboration du meilleur caméraman, qui, de plus, ne doit pas avoir peur des prouesses physiques. [...]
[...] DUPUIS, J.-J. Le western, Paris, J'ai lu, coll. "J'ai lu Cinéma" p. FAURE, R. et TEIXIDOR, E. (dir.) Encyclopédie alpha du cinéma, vol "Le western et le cinéma social et politique", Lausanne, Grammont pp.3 à 99. LEUTRAT, J.-L. Le Western, quand la légende devient réalité, Paris, Gallimard, coll."Découvertes" p. [...]
[...] La surenchère de l'attente est donc le procédé central du film pour soutenir le suspense. Prévisibilité Peu d'événements sont prévisibles dans ce "ballet de morts"[11], ce "grand opéra"[12]. Alors que la linéarité du récit du western rejoint presque toute les formes de narration classique (situation initiale, événement déclencheur, conflit(s), résolution), le tout à travers les codes relativement stables cités plus haut, le film de Leone est riche en revirements et en quiproquos de toutes sortes. La méprise à propos de Cheyenne, le révélation tardive du lien qui unissait Frank et Harmonica, la dichotomie entre les actions et les paroles d'Harmonica (comme lorsqu'il saisit Jill et arrache un bout de sa robe en la couchant sur la paille; on croit alors presque qu'il va la violer, et il ne fait que lui demander de l'eau, un sourire narquois accroché aux lèvres) et, pour les spectateurs avertis, Henry Fonda dans le rôle du "méchant" constitue autant d'éléments qui tiennent l'auditoire en haleine et montre l'habileté du scénariste- réalisateur à jouer avec les codes du western pour berner l'œil et les attentes du public. [...]
[...] Il était une fois dans l'Ouest: Le western revisité Table des matières À quoi reconnaît-on un western? 1.1 ) L'iconographie 1.2 ) L'atmosphère 1.3 ) Les personnages-types 1.4 ) Le scénario 1.5 ) La relation avec le spectateur Sous-genre De la portée idéologique du western Annexe sympathique: Les Douze Commandements selon Bud Boetticher Bibliographie À quoi reconnaît-on un western? L'iconographie Décors de l'Ouest Le paysage joue un rôle majeur dans l'iconographie du western. Les grands espaces sont à l'honneur, pour figurer l'idéal américain de liberté et de conquête[1] (le genre se situe durant la conquête de l'Ouest américain, de la dernière moitié du XVIIe au début du XIXe siècle environ) Les panoramas grandioses du Far West apportent une certaine intemporalité qui donne à l'univers du western une dimension mythique. [...]
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