Les Enfants du Paradis, Cinémathèque française, exposition, poète Jacques Prévert, valeurs universelles
Du 19 octobre 2012 au 29 janvier 2013 à la Cinémathèque française met à l'honneur Les enfants du Paradis, en exposant plus de trois cent pièces relatives au chef d'œuvre de Michel Carné et souvent cité comme « le meilleur film français ».
Fait remarquable : c'est la première fois que la Cinémathèque organise et présente une exposition entière ne portant que sur un seul film. L'exposition met en lumière le quatuor français à l'origine de ce chef d'œuvre : Le réalisateur Marcel Carné, le poète Jacques Prévert, le musicien Joseph Kosma et le décorateur Alexandre Trauner. L'origine de la mise en place de cette exposition se fait en trois temps : tout d'abord, la Cinémathèque acquiert en 2008 les archives Marcel Carné, qui étaient jusqu'alors conservée à la French Library de Boston. Par la suite, le musée se voit offrir par la petite fille de Jacques Prévert le scénario manuscrit original des enfants du Paradis, pièce phare de l'exposition.
[...] Le quatuor formé par Carné, Trauner, Prévert et Kosma déjà formé sur le film datant de 1942 Les visiteurs du soir est mis à l'honneur : les liens entre les divers protagonistes sont explicités. La deuxième salle est dédiée à la production du film sous l'Occupation : des lettres aux sujets des interruptions de tournage, ainsi que le transfert du film chez Pathé y sont exposées. Les maquettes de la construction des décors sont exposés dans la troisième salle, notamment un tableau d'Alexandre Trauner, peintre de formation. [...]
[...] A cet égard, il est très intéressant de pouvoir admirer les costumes originaux, ainsi que certains objets tels que l'orgue de barbarie. En outre, cette exposition permet au visiteur de plonger dans l'univers de l'époque. Les commentaires et descriptifs proposés sont pointus et précis, et soulignent les problématiques de l'époque. Par ailleurs, cette exposition parvient à mettre à l'honneur les archives tels que les lettres, contrats et scénarios qui sont bien éclairés et souvent disposés en milieux de pièces : ils sont ainsi agréablement mis en valeur, ce qui invite le visiteur à en lire un peu plus qu'il ne le ferait au premier abord. [...]
[...] De plus, nous pouvons voir l'ébauche du scénario de la troisième partie du film, projet finalement avorté. Au sein de la cinquième salle sont exposés les partitions de Kosma et de Thieret. Un autre espace, qui n'est pas numéroté dans l'exposition, est dédié aux documents relatifs à la sortie du film : y sont exposés des affiches, lithographies, photographies, maquettes d'affiches, documents publicitaires, ainsi que des lettres personnelles. Nous pouvons citer celle de Prévert à sa future femme Janine Loris, qui évoque que tout le battage autour des Enfants du Paradis : est de plus en plus écœurant Enfin, la sixième salle met à l'honneur la postérité du film, avec notamment des lithographies datant des années soixante et soixante-dix, ainsi que des affiches du film provenant de divers pays tels que l'Italie ou la Pologne. [...]
[...] En effet, les difficultés relatives à la pénurie générale frappent aussi le secteur du film : les pellicules se font rares, et s'achètent au marché noir. Le tissu des costumes est lui aussi chèrement acquis : c'est la femme de Mayo, en lien avec la maison de couture de Lanvin qui parvient à fournir de temps à autre de morceaux d'étoffes permettant la confection des somptueux costumes. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que les costumes ainsi que les peintures, dessins et maquettes du film sont haut en couleurs, ce qui peut paraître paradoxal pour un film tourné en noir et blanc. [...]
[...] L'origine de la mise en place de cette exposition se fait en trois temps : tout d'abord, la Cinémathèque acquiert en 2008 les archives Marcel Carné, qui étaient jusqu'alors conservée à la French Library de Boston. Par la suite, le musée se voit offrir par la petite fille de Jacques Prévert le scénario manuscrit original des enfants du Paradis, pièce phare de l'exposition. Dans un troisième temps, la Cinémathèque récupère de précieuses archives, qui étaient alors à la Fondation Jérôme Seydoux Pathé. Du point de vue de l'organisation spatiale, l'exposition s'articule autour de neuf espaces. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture