William H. Hays est ministre des postes entre 1918 et 1921, soutenant le président Warren G. Harding (républicain), il devient en 1921, membre de son cabinet jusqu'en 1922. L'implication de cet homme dans la politique est donc significative et c'est pour cette raison qu'il est nommé directeur de la MPPDA (Motion Picture Produce and Distributors Association) en 1922.
Il crée par la suite le code de production où code Hays, qui consiste en une réglementation stricte des codes régissant la production cinématographique aux Etats-Unis d'Amérique. Elle est établie par l'industrie du cinéma et non pas par le gouvernement.
Il ne s'agit ni plus ni moins d'une censure qui entrave à la liberté d'expression des réalisateurs. Ainsi il ne peut être produit aucun film susceptible d'abaisser le niveau moral de celui qui le voit. Par conséquent on ne devra jamais faire pencher la sympathie du public vers les crimes, les mauvaises actions, le mal, le péché.
Hays s'adresse avant tout aux parents, il veut un cinéma positif, instructif. Il a pour fonction de faire régner l'ordre (surnommé « le tsar ») et se fait avocat et porte-parole d'Hollywood. Le code marque la reprise de la fréquentation des cinémas. Toutes ces règles interviennent vers 1930, après de multiples censures faites précédemment au cinéma, mais elles sont celles les plus réglementées.
Nous étudierons tout d'abord le début de la censure au cinéma pour en venir à l'émergence du code de production, puis les conséquences du code Hays, et pour finir son déclin et le système qui le remplace. Tout ceci illustré d'exemples significatifs.
[...] La dissuasion faite par le PCA est essentielle aussi parce que les groupes de pression catholiques possèdent certaines failles : En effet les appels au boycott ne font que remplir les salles, on peut considérer qu'il s'agit presque de publicité. Aussi, il y a un lien évident entre le PCA et l'âge d'or puisque beaucoup de commissions ou groupes de pression se sont focalisés sur le cinéma, de plus, des pressions liées à la guerre froide et au Maccarthysme se sont imposées à l'industrie. Ainsi en 1934, le code Hays est installé pour de bon. [...]
[...] Mais la censure est aussi l'affaire du public. En effet, l'Amérique puritaine s'insurgea contre des actrices trop suggestives dans des films sur Kinétoscopes dès 1894. Il y eut par la suite diverses actions en justice contre certains films subissant les protestations de spectateurs choqués. La première action en justice aurait été intentée contre Orange Blossoms en 1897, il mettait en scène une femme se préparant pour sa nuit de noces et fut donc retiré des kinétoscopes pour outrage à la pudeur On peut aussi citer The kiss (1895) d'Edison qui a scandalisé un large public en montrant un baiser en gros plan, preuve en est faite par l'indignation d'une journaliste : "Grandeur nature, c'était déjà bestial, mais ce n'était rien comparé à l'effet produit par cet acte agrandi à des proportions gigantesques et répété trois fois de suite. [...]
[...] Fatty est accusé du crime, le retentissement a des conséquences très graves. La mort de l'acteur Wallace Reid devenu accroc à la morphine fit aussi des éclats. Ces histoires ont bien sûr été largement médiatisées, ce qui a causé du tort aux gens du cinéma. Dans cette atmosphère de perdition, un nouvel organisme dut être créé en 1922 : la MPPDA (Motion Picture Produce and Distributors Association). Il s'agit de la plus puissante organisation de défense des intérêts de l'industrie cinématographique hollywoodienne dont William H. [...]
[...] De plus, la notoriété peut faire le succès et la concurrence entre les maisons de production se montre de plus en plus impitoyable. Hollywood est une usine à rêves qui véhicule une image de la société par bon nombre d'acteurs ou actrices qui sont des idoles ayant une grande influence sur la population, Gloria Swanson ou Theda Bara sont un modèle pour un large public. La vie personnelle des stars est une partie du monde du cinéma. Plusieurs scandales obligent l'industrie à réagir : durant une fête organisée par le célèbre comique Roscoe 'Fatty' Arbuckle, une femme meurt. [...]
[...] Cette division de la MPAA est à mi-chemin entre la censure (les films passent par le rating board, composé de 7 membres devant avoir été parents) et la production (MPAA). Elle constitue une représentation minoritaire puisque les membres sont peu nombreux pour qu'émane une réelle justification statistique. Ainsi, le travail de la CARA est mis en avant par les sondages, effectués sur des parents, qui mesurent l'indice de satisfaction. Le président de la MPAA explique la classification par ceci : Nous ne savons pas ce qui est dangereux pour les enfants. Il revient aux juges ou à la recherche médicale de statuer sur ce point. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture