Pedro Almodovar est certainement aujourd'hui le cinéaste espagnol le plus célèbre au monde et ceci est certainement dû aux histoires étrangement loufoques qu'il se plait à nous raconter au moyen d'actrices récurrentes que les critiques aiment appeler les « chicas de Almodovar » (les filles d'Almodovar).
En effet, dès ses débuts en 1980, il sait s'entourer d'actrices talentueuses dont il va chercher à exploiter au maximum le potentiel à travers des personnages qui souffrent et c'est pourquoi il a la réputation d'être le meilleur directeur d'actrices au monde. Nous allons donc nous pencher sur sa façon de diriger les acteurs et plus particulièrement sa première muse qui est Carmen Maura, actrice espagnole née en 1945.
[...] D'ailleurs, Almodovar avoue que pendant le tournage ces deux acteurs vivaient comme en état d'hypnose permanente. Pour lui, dans cet état, l'acteur doit être persuadé qu'il est le seul à être capable de jouer parfaitement ce rôle et doit être persuadé qu'il est le seul metteur en scène capable de donner une grande dimension à ce travail d'interprétation. C'est cette méthode qu'utilise à chaque tournage Carmen Maura et c'est certainement pour cette raison qu'elle fait des choses prodigieuses dans les films en donnant le meilleur d'elle-même. [...]
[...] Ce film au travers de ce personnage peut donc sembler totalement faux et peut choquer avec les thèmes du transsexualisme et de l'inceste, mais ici Almodovar réussit à rendre cette histoire authentique, naturelle notamment au travers du personnage interprété magistralement par Carmen Maura, qui fut d'ailleurs récompensée par le prix de la meilleure actrice au festival international de cinéma de Bogota. Ici, pour le rôle de Tina, Almodovar ne voulait pas d'un véritable transsexuel, ce qui aurait été trop facile, mais une actrice qui se fasse passer pour un transsexuel. Elle imite donc quelqu'un qui imite une femme. Cela implique alors une plus grande difficulté d'interprétation puisqu'un transsexuel ne montre pas sa féminité comme une femme. [...]
[...] En effet, Carmen, qui fut l'actrice la plus récurrente chez Almodovar, a toujours hanté les films postérieurs à leur collaboration et Volver marque un retour aux origines pour le cinéaste puisque le film reprend de nombreux éléments de ses premiers films dont la mort du mari de qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ? C'est un rôle de composition pour Carmen Maura puisqu'il fut écrit spécialement pour elle regroupant des faits des films auxquels elle avait participé, Almodovar ne voyant personne d'autre pour interpréter ce rôle, et il marque la réconciliation avec son Pygmalion qui l'a formée au cinéma, retrouvant la complicité d'antan. [...]
[...] Nous allons donc nous pencher sur sa façon de diriger les acteurs et plus particulièrement sa première muse qui est Carmen Maura, actrice espagnole née en 1945. LA DIRECTION D'ACTEURS CHEZ ALMODOVAR Pour lui, la direction d'acteurs est un des aspects les plus fascinants du métier de cinéaste et il tente toujours d'obtenir le maximum des personnages qu'il met en scène. Il la considère comme un véritable jeu. C'est ce que j'ai toujours fait avec le plus de facilité et c'est je crois, ce qui a tout de suite été d'un bon niveau dans mes films en super 8. [...]
[...] L'interprétation de Carmen Maura est ici remarquable et criante de vérité. FEMMES AU BORD DE LA CRISE DE NERFS Comme il avait adoré le travail fourni par elle dans son précédent film, La loi du désir, Almodovar reconnait avoir eu envie d'une overdose de Carmen Maura, au point de ne travailler plus qu'avec elle afin de voir jusqu'où ils pourraient aller ensemble. Pour cela, il voulait alors réaliser un film avec un seul personnage, tiré du monologue de Cocteau dans la voix humaine, ce qui finalement s'est révélé impossible. [...]
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