Le cinéma s'est imposé à notre époque comme un moyen d'expression irremplaçable. Son succès a d'ailleurs été immédiat, et même après l'apparition de la télévision, il demeure un loisir privilégié. En effet, son grand écran, l'espace d'une salle plutôt confortable, la présence du public qui vit intensément le film, tout cela contribue au succès populaire de ce qu'il est convenu d'appeler le septième art.
Or, on constate que le cinéma s'est souvent inspiré de la littérature : le théâtre parfois, mais surtout le roman. S'agissant de ce dernier, peut-on dire pour autant que ces deux moyens d'expression s'avèrent comparables ? Ne peut-on pas distinguer, par delà leur problématique commune, qui est de raconter une histoire, de profondes différences ?
[...] C'est d'abord en cela que le roman inspire le cinéma. Ainsi, ils ont la nécessité commune d'une construction, d'un rythme dans le récit. Pour le roman, il faut un plan comme, par exemple, celui de Madame Bovary de Gustave Flaubert qui a réclamé un an de travail. Pour le cinéma, il faut un scénario auquel des équipes entières travaillent. Outre le rythme du récit, ces deux arts possèdent aussi des dialogues qui participent à la narration, à l'action. Ils sont au style direct ou indirect pour le roman. [...]
[...] Le roman offre aussi plus de liberté car on peut lire un livre n'importe où grâce notamment au livre de poche faciles à transporter. On peut aussi se promener dans un livre comme par exemple revenir en arrière pour vérifier un détail car le roman demande plus d'efforts. Da Vinci Code de Dan Brown réclame souvent cela. En effet, il y a beaucoup de noms et de références historiques. Mais le roman apporte plus que le cinéma comme le savoir car la quantité d'informations qu'il contient peut-être énorme comme pour les romans historiques dont Vikings de Patrick Weber. [...]
[...] Pour cela, il faut des acteurs qui portent un costume, un décor, des lumières, des cadrages, des musiques, des bruitages, des paroles. Le cinéma est donc un art d'illusion. Dans le film Harry Potter de Chris Columbus, les acteurs portent des capes de sorcier, les décors sont très variés, passant de l'intérieur d'un château à un monde extérieur toujours différent et effrayant que la lumière et la musique accentuent Le cinéma est également plus lourd, plus contraignant à mettre en œuvre, car il implique de nombreux métiers comme les décorateurs, les éclairagistes, les monteurs, les maquilleuses, etc. [...]
[...] Il y a également l'intérêt porté aux acteurs, sans parler du style propre à chaque réalisateur. Frank Darabont a marqué le septième art pour son adaptation de La ligne verte, où il a su mettre son empreinte. Il a un style de narration particulier qui réussi à transporter le spectateur au cœur de l'histoire, un style visuel et un son beaucoup travaillé. Mais le roman est inversement tout en abstraction. En effet, il fait travailler l'imagination, la réflexion Mais le roman réclame plus d'investissement, plus d'activités de la part du lecteur. [...]
[...] Au niveau de la production, il faut économiser. Par exemple, pour l'adaptation de Guerre et Paix de Léon Tolstoï, on a réduit les scènes de bataille qui sont trop coûteuses. Ou dans le but d'attirer le public, on modifie parfois la fin comme, par exemple, pour Le Colonel Chabert d'Honoré de Balzac où la fin est plus heureuse. Pour des raisons idéologiques, la trame narrative peut-être modifiée en fonction d'une opinion politique. Les personnages sont également soumis à des transformations. [...]
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