Nous prenons le parti dès le départ que nous ne ferons pas d'analyse profonde oeuvres par œuvres, ni ne choisirons une de ces oeuvres pour l'analyser. Notre étude se porte sur la personnalité du réalisateur et l'ensemble de l'œuvre de Kubrick, et nous allons tenter de vous présenter brièvement ce qu'est « l'esprit Kubrick ».
Quelles étaient sa personnalité, ses méthodes et en quoi celles-ci ont marquées ses films ?...
[...] Il a juste reçu le prix Griffith pour l'ensemble de sa carrière. Dans la vidéo qu'il envoya pour remercier la commission qui lui a attribué le prix, il compara la carrière du réalisateur Griffith, ignoré pendant les 20 dernières années de sa vie par l'industrie qu'il avait créé, au mythe d'Icare. Et Kubrick de conclure : je n ai jamais été certain que la morale de l'histoire d'Icare doive être, comme cela est généralement accepté, N'essaie pas de voler trop haut et je me suis demandé si on ne pouvait pas l'interpréter autrement : oublie la cire et les plumes et construit des ailes plus solides III. [...]
[...] En préservant farouchement son domaine privé, il prit le risque de voir mille images fausses se répandre sur son compte et à sa mort, on a vu fleurir un peu partout des portraits fantaisistes. Mais il a toujours gardé des liens avec ses pairs, échangeant des conseils techniques avec ses amis réalisateurs (J. Cameron et J. Nicholson) ou recommandant des jeunes talents qu'il avait décelés en David Lynch ou Peter Weir Méthodes de travail Totalement indépendant, contrôlant chaque étape de sa création, il parvint ainsi à réaliser ses films à sa guise. [...]
[...] Kubrick Il accorde une place centrale à l'acteur à qui il laisse une grande marge de manœuvre (c'est Malcom McDowell héro de Orange Mécanique qui a imaginé de chanter I'm singing in the rain pendant la scène de cambriolage) mais était capable de faire tourner une prise plus de 70 fois (notamment Jack Nicolson et Tom Cruise). C'était source de frustration pour les acteurs, épuisés par une telle répétition, mais cela montre le perfectionnisme de ce réalisateur. Toutefois beaucoup d'entre eux reconnaissent en Kubrick un grand directeur d'acteurs consacrant les pauses à discuter longuement avec eux sur les différentes façons de tourner la prise. [...]
[...] Beaucoup de ses collaborateurs se souviennent de leur expérience avec Stanley Kubrick comme un moment fort de leur carrière mais aussi certains le trouvèrent très oppressant car il exigeait un engagement total de ses partenaires, avec un travail intensif et une grande rigueur : il demandait de ses collaborateurs un engagement, une ferveur au moins aussi forte que la sienne. C'était également un grand perfectionniste qui ne laissant rien au hasard et travaillait 18 heures par jour quand il était sur un film. Curieux et poly compétent, c'était un patron qui pouvait en remontrer aux spécialistes de chaque discipline. Au final, il était capable d'accomplir presque chacune des taches nécessitées pour la réalisation d'un film : scénariste, producteur, directeur de la photographie, monteur, réalisateur Il avait une sorte de volonté autoritariste de contrôler chaque étape de son film. [...]
[...] En 2001 ? Il n'est jamais sorti 1978 ? 1968 ? Quel acteur n'a jamais tourné avec Kubrick ? Al Pacino ? Tom Cruise ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture