Néoréalisme, Federico Fellini, Rome ville ouverte, Rossellini, réalisme, mouvement néoréaliste
« J'estime être autant, et même plus, néoréaliste que les néoréalistes dogmatiques. Rossellini, en tournant Rome ville ouverte, ne savait pas qu'il faisait du néoréalisme. Puis on a voulu construire un mur autour du néoréalisme et on y a planté un drapeau. On nous reproche en somme à Rossellini et à moi d'avoir sauté par-dessus le mur… Mais l'histoire d'un homme qui découvre son prochain est aussi importante aussi réelle que celle d'une grève. » (1954)
[...] Ce gout pour les images et le spectacle va être une source d'opposition avec le plus grand théoricien du néoréalisme : Cesare Zavattini. Ainsi ce dernier écrit à propos du néoréalisme « exige de nous que notre imagination s'exerce in loco, sur l'actuel » il désire filmer le vrai, le réel, les évènements banales de tous les jours car « les faits ne révèlent leur force imaginative naturelles que lorsqu'ils sont étudiés et approfondis. Ce n'est qu'alors qu'ils deviennent spectacle, car ils sont révélation. [...]
[...] Pour Borde le néoréalisme meurt après 1949. Ainsi, le néoréalisme est un cinéma qui se doit d'être sociale et morale. Son apogée n'a pas eu lieu seulement parce qu'il présente un cinéma artistique, nouveau, mais est a replacé dans un contexte social. Le genre se veut révélateur de la réalité, s'opposant au la fausseté du cinéma dit « du téléphone blanc » qui mettait en gloire le régime Mussolinien, un cinéma de propagande sans intérêt cinématographique. Mais ce côté critique ne va pas avoir un succès de très longue durée. [...]
[...] Le néoréalisme se définit donc en premier lieux par un cinéma social, critique et donc morale. Mais cette notion de cinéma comme miroir de la réalité sociale du pays découle surtout du marxisme. La critique marxiste appréciée le côté dénonciateur du régime et ainsi, qualifiaient de néoréaliste un film qui montrait toutes les failles du système, qui filmait la réalité sociale. En 1955, Carlo Lizzani définit le néoréalisme de "Mouvement général d'un groupe d'artistes vers la découverte humaine et spirituelle de notre pays". [...]
[...] En novembre 1957, André Bazin publie son article "Les nuits de Cabiria : voyage au bout du néoréalisme". Il redéfinit le terme. Contre ceux qui définissaient le néo-réalisme par son contenu social, Bazin invoquait la nécessité de critères formels esthétiques. De plus, ce n'est pas ce côté critique et social qui amène Fellini à prendre la caméra. Après avoir aidé Rossellini pour le film phare du néoréalisme en 1945 (Rome ville ouverte) il travailla longtemps comme caricaturiste, correcteur de scénarios, créateur de traits d'humour les constituants, relecteur. [...]
[...] Le néoréalisme a-t-il disparu dans les mains de Fellini où l'a-t-il modelé à sa façon ? En 1959, il soulignait ainsi sa propre définition du néoréalisme : "Pour moi, le néoréalisme signifie contempler la réalité avec un regard honnête – mais n'importe quel type de réalité : pas seulement la réalité sociale, mais également la réalité spirituelle, la réalité métaphysique, tout ce que l'homme a en lui" On s'accorde a donner comme le premier film néoréaliste Rome ville ouverte de Rossellini, qui traite de tout type de résistances, de la misère et des difficultés de l'occupation pour le peuple italien. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture