A la fin de la première Guerre Mondiale, les Etats-Unis sont en passe de devenir la Nation la plus puissante et la plus influente du globe. La culture américaine va contribuer à la diffusion des valeurs et du modèle américain aux quatre coins de la planète, notamment grâce au cinéma et à la littérature qui comptent parmi les mass medias les plus populaires. Les films et les ouvrages qui ont vu le jour aux USA, dans l'entre-deux guerres, permettent, d'une part, de prendre le pouls d'une Nation dans une époque riche en bouleversements ; d'autre part, d'étudier la représentation que les Etats-Unis se faisaient d'eux-mêmes et l'image qu'ils souhaitaient renvoyer. Quelle influence les évènements qui ont marqués cette période et les courants de pensées qui l'ont traversée ont-il eu sur la production littéraire et cinématographique ? On peut s'interroger sur l'empreinte que la Grande Guerre, les Années folles et la prospérité ont laissée sur la culture américaine ; on peut également se demander comment la littérature et le cinéma ont réagi au traumatisme de la Grande Dépression et aux courants idéologiques dont la crise a favorisé l'émergence ; enfin, alors que la Seconde Guerre mondiale éclatait en Europe, il n'est pas inintéressant d'étudier le rôle qui a été dévolu à la production cinématographique pour mobiliser l'opinion publique américaine en faveur de l'intervention dans le conflit.
[...] Le cinéaste Fritz Lang a fui son pays après s'être vu offrir les clefs de l'industrie cinématographique allemande des mains de Goebbels lui- même. Arrivé aux Etats-Unis, il sera un des plus fervents activistes de cette croisade anti-nazis dans un cycle de films de grande qualité mais qu'il ne réalisera qu'une fois la guerre officiellement déclarée. Ironiquement, Fritz Lang se verra reproché d'avoir attaqué le nazisme trop tôt et soupçonné de sympathies communistes sous le maccarthysme. Mais l'époque actuelle est aussi traitée au travers de l'allégorie. [...]
[...] Nostalgique du Midwest, il oppose l'esprit pionnier aux mœurs bourgeoises de la côte est, et confronte l'idéal d'une Amérique authentique, riche de ses espérances au cynique égoïsme des héritiers de grandes familles. Originaire du Midwest, Nich Carraway est le narrateur lucide de Gatsby le magnifique (1925) où le destin de Jay Gatsby, self-made man romantique au passé trouble, marqué par son amour de jeunesse pour la riche et superficielle Daisy Fray, mariée à un butor. Tentant de la reconquérir en déployant spectaculairement sa réussite, Gatsby se heurte au snobisme méprisant d'une société décadente et corrompue qui détruit les innocents. [...]
[...] Ces marathons, où le dernier couple de danseurs encore debout reçoit une somme d'argent, sont courants pendant la Crise : on peut y voir le symbole du système capitaliste américain, de son culte de la performance, celui d'un monde où il n'y a de place que pour les battants et où le facteur humain est relégué au second plan. La crise économique met en évidence les inégalités et les disparités entre les couches sociales. Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté va croissant dans le pays des millionnaires c'est pourquoi le communisme trouve tout naturellement, aux USA, un terreau fertile à son développement, et séduit nombre d'artistes. Parmi eux, l'écrivain Dos Passos, qui s'associe aux campagnes politiques dénonçant la condamnation à mort des anarchistes italiens Sacco et Vanzetti. [...]
[...] Les passages narratifs sont entrecoupés de biographies de célébrités contemporaines, qui contrebalancent les personnages plus modestes de la fiction. Le procédé de l'« œil caméra présente le point de vue de l'auteur sous la forme d'un flux d'impressions kaléidoscopiques. Pacifiste acharné et contempteur d'une modernité aliénante, Dos Passos reste cependant un intellectuel américain attaché aux libertés constitutionnelles. Comme beaucoup d'auteurs de sa génération, il vivra douloureusement le pacte germano-soviétique et les horreurs du stalinisme (ses écrits postérieurs seront fortement anticommunistes). [...]
[...] Le cinéma et les écrivains témoins de la société américaine entre les deux guerres A la fin de la première Guerre Mondiale, les Etats-Unis sont en passe de devenir la Nation la plus puissante et la plus influente du globe. La culture américaine va contribuer à la diffusion des valeurs et du modèle américain aux quatre coins de la planète, notamment grâce au cinéma et à la littérature qui comptent parmi les mass medias les plus populaires. Les films et les ouvrages qui ont vu le jour aux USA, dans l'entre-deux guerres, permettent, d'une part, de prendre le pouls d'une Nation dans une époque riche en bouleversements ; d'autre part, d'étudier la représentation que les Etats-Unis se faisaient d'eux-mêmes et l'image qu'ils souhaitaient renvoyer. [...]
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