Le cinéma, inventé à la fin du XIXème siècle, est rapidement apparu comme un grand succès auprès des masses. Il représentait alors le premier divertissement de substitution aux "spectacle vivants" (le théâtre et les forains). Enfin, nous n'entendons pas par "art populaire" la question du cinéma comme reflet de la société dans les films, mais comme reflet des pratiques culturelles des français. Le cinéma est il une pratique répandue ? Homogène ? En mutation ?
[...] Le public des films d' art et d'essai est quant à lui un public urbain (souvent parisien), assidu, et retraité. Enfin, les femmes vont au cinéma de façon disproportionnée par rapport aux hommes. L'évolution de la segmentation des publics en fonction des films illustre à ce titre la théorie de la légitimité culturelle de Bourdieu. La classes sociales supérieures ont en effet longtemps méprisé le cinéma comme faisant partie du monde des loisirs, avant de le légitimé comme pratique à vocation artistique (par le biais de critiques et cinéclubs). [...]
[...] Cependant, ce phénomène ne doit pas laisser penser que le cinéma se dépopularise. L'évolution des techniques vidéo, rencontre un franc succès. L'apparition de grandes chaînes de télévision privées font apparaître de nouvelles pratiques : le cinéma reste une pratique très répandue selon les statistiques (en 1990, sur 100 personnes possédant un matériel audiovisuel ont acheté des cassettes vidéos enregistrées, et 81 en ont emprunté ou prêté à des amis durant les douze derniers mois)*. Le visionnage de film a donc tendance à se transformer alors en pratique domestique. [...]
[...] La question de la popularité du cinéma ne saurait cependant être réduite au débat art/industrie. Elle témoigne avant tout des pratiques culturelles selon la stratification sociale, et des phénomènes de légitimation qui caractérisent ces-dernières. Bibliographie : -Yann DARRE Esquisse pour une sociologie du cinéma in Acte de la recherche en sciences sociales. Le seuil p 122-136 -(sous la direction de) Olivier DONNAT et Paul TOLILA, les publics de la culture, presse de Sciences-po -Emmanuel ETHAIS Ce que le spectateur fait au cinéma in Communication et langage, éd. [...]
[...] Si le cinéma est par définition un art de divertissement, la pratique cinématographique des français révèle que ce-dernier n'est pas qu'un simple art populaire. La fréquentation des cinémas reste très liée aux différentes catégories de population, et notamment aux classes sociales. Le débat du cinéma comme art ou comme industrie de divertissement révèle un schisme entre deux catégories de films qui parviennent difficilement à se dissocier. Le cinéma est borné par ses moyens et vulgaire par destination selon P. Souday. [...]
[...] Le Cinéma est il un art populaire ? Le cinéma, inventé à la fin du XIXème siècle, est rapidement apparu comme un grand succès auprès des masses. Il représentait alors le premier divertissement de substitution aux spectacle vivants (le théâtre et les forains). L'étude plus approfondie des publics, et de leurs rapports avec le cinéma révèle en réalité une répartition plus complexe de la fréquentation des salles obscures. Nous nous intéresserons ici spécialement au cas de la France. Le cinéma est-il un art populaire est une question qui renvoie directement à la question de l'offre de cinéma, dont les publics dépendent directement. [...]
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