L'œuvre du réalisateur anglais est une adaptation du roman éponyme de Michael Cunningham, qui lui-même s'était inspiré librement de l'univers de Virginia Woolf pour écrire son livre. Le principe de The Hours est le suivant : retracer les trois journées respectives de trois femmes vivant à des époques différentes, dans des lieux différents, mais reliées entre elles par des échos distillés au fil de l'histoire. La journée de Virginia Woolf qui s'attelle à l'écriture de son principal chef-d'œuvre, Mrs Dalloway (1925). La journée de Laura Brown qui s'apprête à faire un gâteau pour l'anniversaire de son époux. Enfin, la journée de Clarissa Vaughan, qui prépare une fête pour un ami. Woolf écrit Mrs. Dalloway, Brown le lit et Vaughan le vit. L'occasion ainsi d'employer toute une grammaire cinématographique, d'inviter chaque langage dans une concordance symphonique en trois temps qui ne feraient plus qu'un.
[...] C'est tout à fait compréhensible, car il ne met en jeu aucun des personnages. Par contre, le temps compris entre le bloc rouge et le bloc gris nous interpelle. Il s'agit du temps qui s'écoule entre ce qu'on nous montre de la vie de Laura et ce qu'on nous montre de la vie de Clarissa. Pendant la majeure partie du film, on ne soupçonne pas la possibilité d'un lien entre Laura et Clarissa. On ne pense même pas à leur coexistence dans le temps, le film nous montrant trois périodes bien séparées[1]. [...]
[...] Bibliographie POLET Jacques, Langage cinématographique, cours académique UCL, 2005-2006. La mise en scène à été suffisamment marquée afin qu'on distingue sans ambiguïtés les trois histoires. [...]
[...] Elle lui parle du jour où elle tenta de se suicider dans une chambre d'hôtel, qu'elle y a ensuite renoncé, préférant abandonner sa famille. Clarissa lui propose de rester dormir et elle accepte cette proposition. 104'02 : Virginia est couchée sur son lit. On entend ses pensées. 104'04 : Clarissa ferme une porte, éteint la lampe et va dormir. 105'12 : Virginia se suicide dans la rivière. Chapitre 2. Analyse macroscopique Section 1. La Syntagmatique de Metz Décrivons maintenant le type de montage particulier utilisé. Comment la syntagmatique de Metz peut s'appliquer au film dans son ensemble ? [...]
[...] Le film est construit sur un sommaire. En effet, le temps diégétique est supérieur au temps écranique. Ici, l'histoire raconte trois journées (de plus ou moins 12 heures) en 114 min. Cependant, étant donné que le film raconte trois histoires à des époques différentes, et qu'il ne traite qu'un moment précis dans leur vie, il est évident qu'il y ait un vide entre chaque histoire. Le film fait donc abstraction sur le temps qui s'écoule entre chacun des trois récits. [...]
[...] C'est une analepse, une forme de flash-back. De plus, comme le soulignent Gaudreault et Jost, le flash-back s'accompagne généralement d'une modification de l'ambiance sonore. Effectivement, le mixage audio, mélangeant les sons des deux histoires différentes, nous montrant Richard qui crie après sa mère à la fenêtre, renforce l'idée que nous sommes bien dans cette situation de rétrospection. De même, au niveau du sens, cela nous permet de comprendre le fait que Richard adulte n'est autre que le petit Richard dans la partie du film traitant de l'histoire de Laura. [...]
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