Eternal Sunshine on the spotless mind est un titre issu d'un poème d'Alexander Pope, et serait volontairement trop long pour que le spectateur aie du mal à s'en rappeler.
En effet, c'est ce même spectateur qui, devant la caisse du cinéma, demande une place pour « Eternal Sunshine » : une solution de facilité qui est la clé du film lui-même, à l'image de Clémentine qui ne supportant plus ses problèmes de couple, va tout simplement les effacer pour ne plus les subir.
C'est aussi un titre à mettre en parallèle avec l'histoire d'amour entre Joël (Jim Carrey) et Clémentine (Kate Winslet). Car, à peine est il apparu à l'écran qu'il s'estompe déjà de la vue du spectateur comme l'amour l'est de la mémoire des personnages...
[...] Après vingt minutes de films, le générique apparaît enfin. Le spectateur se rend alors compte que ces vingt minutes situées au début du film n'en sont finalement que la fin, et que l'histoire ne commence réellement qu'à partir de cette apparition du générique, moment ou Joël découvre que sa petite amie s'est fait effacer la mémoire. Ce prologue permet au spectateur d'entre facilement dans l'univers du film, de s'habituer aux personnages et de s'attacher à eux, avant que l'histoire ne prenne une voie assez surréaliste. [...]
[...] Cependant, Eternal Sunshine n'est pas à proprement parler un film de science-fiction, mais plutôt d'anticipation. En effet, le fameux laboratoire Lacuna pourrait très bien être ancré dans une réalité proche et accessible au plus grand nombre, afin de permettre aux gens de ne pas à avoir à affronter les erreurs ou les choix de leur propre réalité. Il pourrait ainsi presque exister aujourd'hui : ses murs blancs, un processus d'effacement de la mémoire encore peu au point, des machines dysfonctionnelles, des techniciens peu expérimentés et vite dépassés par les évènements . [...]
[...] L'Amour, un devoir de mémoire ? A ce moment précis du déroulement de l'histoire, une question se pose alors pour le spectateur : lorsque l'un des acteurs d'un amour choisit d'oublier définitivement le parcours sentimental tumultueux du couple, que peut donc faire l'unique représentant de cette mémoire qui ne partage désormais plus ? Doit-il demeurer le seul à souffrir, en restant conscient des moments joyeux ou tristes partagés avec une femme qui a fait le choix de l'oublier totalement ? [...]
[...] C'est aussi un titre à mettre en parallèle avec l'histoire d'amour entre Joël (Jim Carrey) et Clémentine (Kate Winslet). Car, à peine est il apparu à l'écran qu'il s'estompe déjà de la vue du spectateur comme l'amour l'est de la mémoire des personnages . Si ce jeu avec la mémoire est déjà important dans le titre, c'est parce qu'il s'agit du sujet du film comme de l'espace de l'action (qui se passe en partie dans l'esprit, la mémoire du personnage de Joël. Joël Barish et Clémentine Kruczynski se sont d'abord rencontrés, puis aimés, puis séparés. [...]
[...] Tout cet ensemble est très bien orchestré par un montage et une mise en scène à la fois originaux et proches de leurs personnages, notamment parce qu'étant filmés caméra- épaule. Si ce concept de filmer les souvenirs qui s'effacent un à un peut toutefois devenir lassant pour le spectateur faute de rebondissements, le film arrive toutefois à reprendre son souffle une fois le couple Joël/Clémentine reconstitué malgré les épreuves qu'ils ont subies, preuve que malgré tout, l'amour semble toujours vainqueur. [...]
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