« Except for a Shakespearean play, perhaps no other drama has inspired such frequent and widely differing adaptations in other media as Streetcar has”(KOLIN, 2000).
L'œuvre de T.Williams a toujours su susciter un engouement passionné tant de la part d'hommes et de femmes de théâtre que d'artisans d'autres médias. « Un tramway nommé désir » fut aussi bien un ballet (Valérie Bettis, 1952), une série télévisuelle ( à deux reprises, la première datant de 1984, la seconde de 1995), un opéra (André Previn, 1998) et un film réalisé par Elia Kazan en 1951 et qui est, depuis lors, devenu l'incontournable « adaptation » du texte original. Nous avons sélectionné cette œuvre car elle nous permet d'approcher, au travers de l'analyse de cette traduction intersémiotique, deux monstres sacrés du théâtre et du cinéma.
Tourné en Nouvelle Orléans du 14 août à la mi-novembre 1950, le film produit par les frères Warner sortit en salle l'année suivante. La particularité de cette réalisation est que Williams lui-même s'est alors rendu à Hollywood afin de collaborer à l'écriture du scénario adapté pour le cinéma par Oscar Paul. Kazan et Williams s'étaient déjà « fréquentés » puisque Kazan avait déjà adapté cette même pièce à Broadway. Une grande partie du casting formé pour les planches se retrouve, devant la caméra cette fois, avec le même texte, le même « chef d'orchestre », Kazan ainsi que la même costumière (Lucinda Ballard). Il s'agit des acteurs Brando, Malden et Hunter. Vivien Leigh remplace Jessica Tandy dans le rôle de Blanche selon les désidératas des producteurs.
[...] Le rapport qu'une œuvre entretient avec la modernité découle de la place accordée au public dans le procédé de création. V. Le présupposé je suis au théâtre Lors d'une scène de violence, nul besoin de faire couler du vrai sang pour susciter l'adhésion du public. Si ce précepte prévaut au théâtre il n'est pas forcément admis au cinéma pour lequel le spectateur apprécie généralement un certain niveau de vraisemblance. Tel est le principe de base. Principe qu'il est important de nuancer car certains films impliquent une sorte de contrat, comparable au présupposé je suis au théâtre conclu avec leur public. [...]
[...] An excellent example of Kazan‘s lack of control on stage was provided by Jessica Tandy. Because of Brando's numerous childish pranks on stage, Miss Tandy's very sensitive monologue, at times, were destroyed. Audiences in theatre have a tendency to focus wherever they please and no director can possibly harness them at any given point on the stage” (RICCI, 1932). Le réalisateur profite d'un plus grand contrôle sur la perceptivité du spectateur. Dans un film, trois facteurs interviennent dans la composition : le placement des acteurs et des objets dans le cadre, leurs déplacements, ainsi que le mouvement du cadre lui-même. [...]
[...] L'adaptation cinématographique de l'œuvre théâtrale Mr Helbo Analyse du film D'Elia Kazan A Streetcar named desire adapté de la pièce de Tennessee Williams I. Introduction Except for a Shakespearean play, perhaps no other drama has inspired such frequent and widely differing adaptations in other media as Streetcar (KOLIN, 2000). L'œuvre de T.Williams a toujours su susciter un engouement passionné tant de la part d'hommes et de femmes de théâtre que d'artisans d'autres médias. Un tramway nommé désir fut aussi bien un ballet (Valérie Bettis, 1952), une série télévisuelle ( à deux reprises, la première datant de 1984, la seconde de 1995), un opéra (André Previn, 1998) et un film réalisé par Elia Kazan en 1951 et qui est, depuis lors, devenu l'incontournable adaptation du texte original. [...]
[...] Traduction intersémiotique, termes et seuils de pertinences Le transfert d'une œuvre d'un média à un autre implique une traduction. Cette traduction induit des changements, mais certains éléments porteurs de sens peuvent perdurer et survivre à l'adaptation. Au travers de ce chapitre nous tenterons d'analyser les variations et les constantes dans l'adaptation cinématographique réalisée par Kazan. Nous avons jugé plus pertinent de comparer ici les deux réalisations qui lui sont dues c'est-à- dire son adaptation théâtrale réalisée à Broadway et le film que nous connaissons. [...]
[...] A la fin de cette séquence, lorsque leur relation spatiale est établie et que leur présence simultanée dans le même cadre n'est plus nécessaire, Kazan a recours aux gros plans, notamment sur la réaction de Blanche au corps viril de Stanley. La relation entre Blanche et Stanley est fréquemment définie par une construction en arrière plan où Stanley domine le cadre et sa belle-sœur par la même occasion. Lorsque Stanley demande à voir les papiers concernant la vente de Belle-rêve, Blanche est sur ses genoux en train de fouiller sa male au premier plan tandis que Stanley est debout, grand et fort derrière elle. [...]
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